
Les échanges ont été riches et les participants ont vu à quel point leurs établissements se ressemblent.
— Sébastien Laplante
«L'activité a eu un succès retentissant, affirme Michel Gendron. Les échanges furent extrêmement riches. Les participants se sont ouverts. Ils ont vu les défis auxquels ils se heurtent de part et d'autre de la frontière. Ils ont partagé leurs meilleures pratiques et fait état de solutions qu'ils préconiseraient face à des problèmes particuliers. Ils ont vu à quel point leurs établissements se ressemblent.»
Recrutement, collaboration transfrontalière, programmes d'études, formation continue et financement public: les défis que vivent les écoles de gestion nord-américaines sont aussi nombreux que complexes. Ces enjeux communs ont notamment comme origines la baisse démographique, la baisse du financement public, la concurrence de plus en plus forte pour la formation de la part d'organismes autres que les universités, et l'évolution du marché de la clientèle étudiante internationale.
«Les étudiants étrangers, aujourd'hui, ne désirent pas tous venir étudier la gestion en Amérique du Nord, soutient le doyen. L'attrait d'étudier sur notre continent est moins fort qu'avant. Les écoles de gestion nord-américaines sont donc en concurrence pour attirer ceux qui sont tentés par notre continent. Nous faisons tous face à de grands mouvements de la clientèle internationale.» Selon lui, l'exemple de la Chine est probant à ce chapitre. Les étudiants internationaux sont sensibles à ce pays étant donné la qualité des programmes en gestion qu'on y offre. «En plus, ajoute-t-il, les programmes sont donnés en anglais. En conséquence, les étudiants chinois ont plus tendance à demeurer dans leur pays. Parce qu'ils sont donnés en anglais, ces programmes attirent également des étudiants d'autres pays d'Asie qui, autrement, choisiraient l'Amérique du Nord.»
Michel Gendron insiste sur l'importance de l'internationalisation de la formation des étudiants de sa faculté. «Il est très important qu'ils “s'internationalisent”, dit-il. Nos étudiants sont désireux de faire un trimestre dans un établissement américain. Je suis en discussion avec des écoles de gestion de ce pays pour mettre sur pied une structure d'échanges d'étudiants. Elles nous en envoient et nous leur en envoyons en retour. Mes interlocuteurs sont intéressés à l'idée d'“internationaliser” leurs étudiants à Québec, dans un autre pays et dans un milieu francophone.»

Photo : Sébastien Laplante