
Plusieurs initiatives de la planification stratégique de l'Université seront prises en compte par le budget 2019-2020, notamment le réinvestissement dans les facultés, le soutien aux chaires Sentinelle Nord et la promotion du recrutement international. D'autres initiatives stratégiques consistent en l'embauche de nouveaux professeurs et au déploiement du plan numérique.
— Marc Robitaille
André Darveau est vice-recteur à l'administration. Le mercredi 17 avril, il a déposé la version finale du budget 2019-2020 au Conseil d'administration. «Ce budget jette les bases budgétaires de l'Université pour les prochaines années, explique-t-il. Nous avons préparé le document en fonction des nouvelles règles budgétaires du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEES), lequel est notre principal contributeur financier. Cela nous a permis d'être un peu plus affirmatifs dans nos grandes orientations et paramètres budgétaires.»
Le budget de fonctionnement 2019-2020 prévoit des revenus totaux de 687M$, soit une augmentation de 4,7% par rapport au budget de 2018-2019. Cette hausse est attribuable, entre autres, à une augmentation de la subvention du Ministère et à une indexation des droits de scolarité des étudiants. Pour 2019-2020, les principales sources de revenus seront le MEES, avec 460M$, et les droits de scolarité et autres frais, avec 118,8M$.
Le budget des immobilisations, subventionné par le MEES et assorti au budget de fonctionnement, s'élève à 41,5M$. L'argent servira à financer des projets majeurs de mise aux normes et de ressources informationnelles.
Les principaux postes de dépenses, quant à eux, sont l'enseignement régulier et la recherche libre, avec 427,4M$, et le soutien à l'enseignement et à la recherche, avec 175,3M$.
Pour une image complète de la situation budgétaire de l'Université dans l'année qui vient, il faut ajouter les 248M$ en fonds de recherche et de création obtenus par les professeurs et gérés à l'Université. En 2019-2020, l'Université disposera d'un budget global légèrement supérieur à un milliard de dollars, «un outil considérable», souligne le vice-recteur.
L'effectif étudiant devrait connaître une légère baisse en 2019-2020. Le déclin démographique et un marché du travail attrayant expliqueraient ce phénomène. «Si on se fie à ce que l'on voit au niveau des écoles primaires et secondaires, ainsi qu'au collégial, cette baisse ne va pas continuer indéfiniment, soutient André Darveau. Le Ministère prévoit une stabilisation des effectifs autour de 2024-2025. C'est demain pour nous.»
Pour contrer ce phénomène, l'Université fait et continuera de faire un effort particulier pour recruter des étudiants internationaux. «Une solution se trouve de ce côté, affirme le vice-recteur. Le Vice-rectorat aux affaires externes, internationales et à la santé chapeaute désormais l'ensemble de ces activités. Nous voulons accroître de façon importante le nombre d'étudiants internationaux qui étudient à l'Université Laval, comme nous souhaitons qu'un nombre plus élevé d'étudiants québécois fassent une partie de leurs études à l'étranger.»
L'un des deux grands objectifs du budget de fonctionnement consiste à assurer la mise en œuvre des initiatives stratégiques de l'Université. Plusieurs orientations porteuses sont visées, notamment le réinvestissement dans les facultés, le soutien aux chaires Sentinelle Nord et la promotion du recrutement international. «Dans le nouveau budget, indique-t-il, une enveloppe de 5,4M$ a été réservée pour les initiatives stratégiques des facultés, afin de leur permettre de mettre de l'avant des actions essentielles à leur développement.»
Toutefois, l'investissement stratégique le plus important consiste en l'embauche de nouveaux professeurs. «Le renouvellement du corps professoral, avec l'engagement de 60 à 80 nouveaux professeurs pour 2019-2020 seulement, constituera notre principal message cette année, précise le vice-recteur. C'est un investissement dans l'avenir de l'Université.»
De plus, la direction de l'Université prévoit l'implantation d'un plan numérique institutionnel sur les trois prochaines années. «Nous développons, dit-il, une vision pour le soutien aux études, le soutien à la recherche, le soutien à nos unités administratives et le fonctionnement général de l'Université.» Quant au secteur de la recherche, il recevra une attention particulière. «C'est majeur, souligne André Darveau. Nos chercheurs, en sciences exactes comme en sciences humaines et sociales, accumulent des données numériques de manière phénoménale. C'est la raison pour laquelle nous avons mis sur pied le Centre de valorisation des données. Ces données, les chercheurs doivent les traiter et les analyser, les préserver et les rendre disponibles à l'ensemble de la population. Ils peuvent être très forts dans l'analyse de données, mais ils ne sont pas tous des experts dans leur traitement.»
À la session d'automne 2018, l'effectif étudiant de l'Université Laval s'élevait à environ 43 000 personnes. Parmi elles, plus de 7 000 sont étudiants internationaux ou résidents permanents inscrits annuellement. L'Université compte plus de 9 600 employés, dont plus de 1 600 professeurs. Elle se classe au huitième rang parmi les plus grandes universités de recherche au Canada.
Plus d'information:
- Budget en bref (PDF)
- Budget 2019-2020 (PDF)