
Déjà, la FSEP offre 5 cours en ligne et en ateliers. Ils portent notamment sur le diagnostic des compétences, l'amélioration de la communication orale et la gestion de projets. Ces cours visent essentiellement à faire réaliser aux étudiants qu'ils possèdent déjà un grand nombre d'outils. «Les étudiants au doctorat disposent d'un esprit de synthèse, d'une capacité à effectuer des résumés de lecture approfondie et d'une capacité à s'insérer dans des équipes de travail. Ces éléments leur permettent de s'adapter à un grand nombre de postes, sauf que, souvent, ils ne sont pas conscients de leurs compétences», remarque Alain Beaulieu, vice-doyen de la Faculté et responsable du volet du développement des compétences professionnelles au doctorat.
«Suivre ces cours m'a permis de mettre des mots sur des outils que j'ai acquis au cours de ma formation et de mon travail de recherche, confirme Clara Bleuven, qui terminera son doctorat en biologie dans un an. J'ai davantage confiance en moi maintenant. Je me sens prête à travailler sur des sujets différents de ceux sur lesquels je travaille depuis plusieurs années.» Ce genre de formation personnelle a également pour effet de rassurer les étudiants, parfois inquiets face à leur avenir professionnel. En prenant conscience des possibilités d'emploi dans la fonction publique ou ailleurs, les finissants réalisent que leur doctorat va les aider dans leur carrière professionnelle, même s'ils ne travaillent pas forcément comme professeur.
Ainsi, les cours en diagnostic des compétences et en communication orale ont ouvert de nouveaux horizons pour Mélissa Di Sante. «Les expériences vécues par d'autres étudiants m'ont donné envie de relever de nouveaux défis, raconte cette doctorante en médecine expérimentale. Dans les prochains mois, j'ai envie de participer à un congrès de recherche et de me lancer dans le concours Ma thèse en 180 secondes. Cela va m'aider à mieux vulgariser ma recherche sur le développement du langage chez les enfants victimes de négligence familiale.
«Suivre un ou plusieurs cours aide souvent les étudiants en rédaction de thèse à briser leur isolement, remarque Andy Dimitri Veilleux, qui a contribué à la mise sur pied de cette formation. En participant aux forums de discussion ou en échangeant lors des rencontres, ils partagent des réflexions avec des personnes qui ne font pas partie de leur réseau habituel.» Selon le chargé d'enseignement, ce type de formation permet aussi aux étudiants du troisième cycle de lutter contre la démotivation que ressentent parfois les personnes engagées dans une scolarité de si longue haleine.
Les cours en compétences professionnelles, d'une durée de 45 heures et donnant un crédit universitaire, sont inscrits sur le relevé de notes. Il s'agit d'une façon pour l'Université Laval de montrer aux employeurs potentiels que les étudiants ont eu accès à une formation solide et évaluée en développement professionnel. «Nous avons mis sur pied un modèle qui inspire désormais les autres universités québécoises, précise Alain Beaulieu, car il ne s'agit pas simplement d'ateliers plus ou moins évalués.» D'autres partenaires de l'Université Laval comme le Service de placement, le Bureau de soutien à l'enseignement et le Centre d'aide aux étudiants apportent également leur concours à ce nouveau volet de formation de la FESP. Quatre autres cours vont s'ajouter à l'offre actuelle d'ici l'automne 2018.
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