Au cours de son exposé, Annie Lévesque a insisté sur l’importance d’aller chercher des conseils et du support lorsqu’on est un travailleur autonome. «Lorsque j’ai cogné à la porte d’Entrepreneuriat Laval, je ne savais rien de la façon dont on se lance en affaires, dit-elle. On m’a aidée à voir plus clair dans mes projets et à bâtir un plan d’affaires. J’ai aussi appris l’existence d’une foule d’organismes gouvernementaux mis sur pied pour aider les artistes. Enfin, j’ai compris que diversifier ses activités constituait une excellente manière de se faire connaître.» En attendant de pouvoir vivre de ses pinceaux, Annie Lévesque est très active dans le milieu artistique, donnant des conférences sur l’autogestion et assistant d’autres artistes dans leur démarche.
Des ressources compétentes
Même son de cloche chez Karine Laliberté, qui n’a pas hésité à frapper à la porte d’Entrepreneuriat Laval pour démarrer son entreprise. Diplômée de la Faculté de musique, professeure de violon, la jeune femme a fondé un camp musical dans le sous-sol de sa maison. Le nombre toujours plus élevé de ses élèves l’a cependant obligée à déménager ses pénates d’enseignante dans le sous-sol de l’église voisine. Aujourd’hui, Karine Laliberté dirige un club de jeunes cordistes à l’Université, en plus de prononcer des conférences dans les écoles où elle transmet sa passion de la musique aux élèves. «Les gens d’Entrepreneuriat Laval m’ont appris à faire un budget, moi qui n’y connaissais rien, dit-elle. En affaires, il faut s’entourer de personnes compétentes. Cela aide à commencer du bon pied.»
Selon Barbara Langis, conseillère en emploi du Service de placement affectée à l’École des arts visuels, la tenue de ce colloque sur la gestion de carrière artistique visant à offrir des ressources aux artistes qui souhaitent percer le marché répond sans aucun doute à un besoin. «Le colloque de l’an dernier avait attiré une trentaine de personnes, souligne-t-elle. Cette année, l’assistance a plus que triplé et nous en sommes très heureux.» Conseiller senior à Entrepreneuriat Laval, Frédéric Auger rappelle que depuis sa fondation, en 1993, Entrepreneuriat Laval a aidé quelque 4 500 personnes dans leurs démarches et a contribué à la création de plus de 400 entreprises. «Il y a actuellement un boom dans l’entrepreneuriat, dit Frédéric Auger. La popularité des 25 ateliers que nous offrons au cours de la session illustre à merveille l’intérêt des gens pour la question.» Pour plus d’information sur Entrepreneuriat Laval : www.el.ulaval.ca.