
Luciane Paes Torquato: «J'ai été enchantée de tout dès le premier jour. Des gens, des lieux et de l'esprit qui règne ici.»
— Marc Robitaille
La forêt à découvrir
Titulaire d’un baccalauréat en génie industriel du bois et d’une maîtrise de l’Université fédérale du Paraná, au Brésil, Luciane a travaillé quelques années comme ingénieure dans son pays. Mais l’envie de connaître d’autres horizons la travaille, tant et si bien qu’elle décide d’effectuer un stage de trois mois à l’École supérieure du bois, à Nantes, en France, où elle apprendra le français. Le reste coule comme de l’eau de source. À la recherche d’un endroit où elle pourrait faire son doctorat en français, elle entend parler de l’Université Laval par une amie qui y étudie dans le même domaine. «J’ai été enchantée de tout dès le premier jour, révèle Luciane. Des gens, des lieux et de l’esprit qui règne ici.» Dans le bureau qu’elle occupe au Centre de recherche sur le bois au pavillon Gene-H.-Kruger, Luciane planche sans relâche sur son projet de thèse qui porte sur les propriétés du bois et des façons d’en tirer le meilleur parti dans l’industrie. «C’est un thème de recherche très intéressant, car les résultats sont essentiels pour optimiser l’utilisation de la ressource naturelle renouvelable qu’est le bois, dit-elle. Ces résultats peuvent également contribuer au développement de produits hautement performants.»
Au cours de son travail sur le terrain, notamment sur la Côte-Nord, où elle a dû identifier, choisir, couper et apporter les arbres qui serviront à sa recherche, Luciane a pu se rendre compte des nombreuses différences existant entre la forêt québécoise et la forêt brésilienne, la première étant beaucoup plus homogène que la seconde, à son avis. L’une de ses plus grandes surprises demeure toutefois le diamètre important des arbres, parfois aussi vieux que 85 ans, qui sont abattus au Québec. «Au Brésil, les arbres sont coupés bien avant d’atteindre cet âge, note l’étudiante. Comme si on n’avait pas le temps d’attendre.» Son avenir, Luciane le voit comme la forêt idéale: riche et remplie d’essences de toutes sortes. «J’ai l’esprit cosmopolite, dit-elle. Je n’ai pas d’idées arrêtées sur ce que ferai et où j’irai vivre. Mais je sais que je veux fonder une famille et construire.»