
En tout, 126 personnes ont participé aux classes de maître ou ateliers de création inscrits à la 8e programmation de l’École internationale d’été de Percé. C’est un peu plus que l’an passé, qui en comptait 108. La hausse de participation est peut-être due à la durée de la saison, croit la nouvelle directrice exécutive de l’École d’été de Percé, Lily Morin, puisque deux semaines de cours ont été données avant le 24 juin. Mais la hausse pourrait aussi s’expliquer par des ajouts à la programmation régulière, tel l’atelier de niveau III en photographie numérique (donné par Louise Tanguay), par la présence de la calligraphe franco-suisse Denise Lach, dont l’atelier a été fort couru, ou encore par la participation élevée aux classes de maître, surtout celle donnée par Ian Anderson, designer anglais et fondateur du studio The Designers Republic, qui a attiré une vingtaine de participants.
À moins que la hausse ne soit redevable à la popularité grandissante de l’École d’été de Percé? Fort possible, du moins aux yeux de Marie-Loic Sénamaud, une ex-étudiante de l’UQAM: «Percé, c’est le seul endroit au Québec où un designer peut se perfectionner auprès de professionnels de haut calibre et à un coût raisonnable. Et je sais que de plus en plus d’ex-étudiants de l’UQAM se rendent ou prévoient se rendre à Percé pour suivre les formations qu’on y donne.» De son côté, elle se promet déjà d’y retourner l’an prochain, bien qu’elle anticipe un problème: «Ce ne sera pas de choisir un cours intéressant, ça sera de m’en tenir à un seul!» Et, effectivement, le choix pourrait être difficile, car la Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels fait toujours tout ce qu’elle peut pour attirer à Percé des gens qui, comme Lino, Ian Anderson, Louise Tanguay ou André-Philippe Côté, sont largement reconnus pour l’excellence de leur pratique… et la constance de leur engagement.
Ce qui est sûr, c’est que la prochaine édition de l’École d’été de Percé se tiendra encore dans la villa Frédérick-James, cette demeure victorienne autrefois habitée par le peintre américain à qui elle doit son nom. Une maison que Lily Morin aimerait voir vivre jusqu’à l’Action de grâce. «À l’heure actuelle, cette maison ne vit que deux mois par année, et c’est trop peu, car le site est réellement exceptionnel. Des groupes de chercheurs, d’artistes, de professionnels attachés à l’Université Laval pourraient l’occuper avant le début ou après la fin des cours. L’an prochain, nous aimerions qu’elle soit ouverte dès le 1er mai.» Alors avis aux groupes: une villa vous attend à Percé