Depuis plusieurs années, notre société est de plus en plus sensibilisée à l'importance de réduire son empreinte environnementale. Ainsi, les travailleurs prennent le transport en commun ou, encore mieux, déménagent pour vivre près de leur travail. C'est le cas de plusieurs personnes qui travaillent à l'Université Laval. Certains d'entre nous habitent dans les quartiers avoisinants et viennent à pied au travail. Par exemple, dans notre département (Biologie), plus de 25 % des professeurs habitent à une distance raisonnable de marche et sont heureux de venir à pied. Le nombre d'étudiants des trois cycles habitant près de l'Université et se déplaçant à pied est également important. La Ville de Québec nous a aidés en construisant des trottoirs et en les déneigeant, ainsi qu'en installant des feux qui donnent une priorité absolue aux piétons. Cependant, une fois arrivés sur le campus, c'est une tout autre histoire.
L'aventure dont nous voudrions parler est celle de l'entrée sur le campus par le boulevard Laurier. Pour s'y rendre à pied, il y a un trottoir de côté sud du boulevard et un feu piéton pour le traverser. Par contre, une fois que nous sommes rendus sur le terrain de l'Université, la situation se gâte. Si nous voulons emprunter un trottoir, nous devons d'abord traverser une rue de service (où des autobus, peu visibles pour les piétons, circulent dans les deux sens) et ensuite trois voies de circulation qui ne comprennent aucune signalisation piétonnière. Ces voies sont utilisées par des automobilistes qui arrivent des deux directions du boulevard Laurier et dont la visibilité est limitée par d'importants bancs de neige. Le trottoir existant semble fait pour faciliter le transport en autobus, car il se prolonge en direction du pavillon Desjardins et se rend au principal arrêt d'autobus du campus. Comme piétons, nous devons, après avoir traversé le boulevard Laurier, marcher dans la rue qui mène sur le campus, passer devant un arrêt d'autobus situé sur l'avenue de la Médecine et traverser quatre voies de circulation sur cette même avenue sans qu'il y ait aucune signalisation piétonnière. Le nombre important d'autobus qui stationnent des deux côtés de l'avenue de la Médecine aux heures de pointe réduit beaucoup la visibilité. Quand les rues sont enneigées, voire glacées, le périple devient encore plus périlleux. La solution la plus simple et la plus sécuritaire serait l'aménagement d'un trottoir qui longerait l'îlot contenant les drapeaux et le panneau de l'Université et de traverses piétonnières avec signalisation tant sur la rue de service que sur l'avenue de la Médecine.
Pour excuser cette triste situation, nous nous disions que l'Université n'avait pas les moyens d'installer de trottoir ni de signalisation adéquate. Cependant, à l'automne 2008, des travaux ont été réalisés à l'entrée principale de l'Université. Nous avons cru que les installations rêvées allaient voir le jour! Hélas, on a installé des lumières vertes, jaunes et bleues pour illuminer les panneaux annonçant l'Université! Et elles clignotent, en plus! Quelle amélioration! Nous craignons qu'un drame soit nécessaire pour qu'il y ait un meilleur aménagement de cette entrée de l'Université. À une époque où il devient urgent de minimiser notre empreinte environnementale, favoriser l'accès du campus pour les piétons devrait être une grande priorité de l'Université. Nous espérons que cette lettre hâtera l'amélioration nécessaire des infrastructures.
HELGA GUDERLEY, JULIAN DODSON, JOHN HIMMELMAN,
CONNIE LOVEJOY, LADD JOHNSON
Professeurs au Département de biologie