Chères et chers membres de la communauté universitaire,
Le 30 avril dernier, le collège électoral a choisi un nouveau recteur. Je quitterai donc mes fonctions le 31 mai prochain. Je quitterai avec sérénité, avec le sentiment du devoir accompli. L’Université Laval est unie et je crois que les efforts que j’ai faits à cet égard ont porté fruit. Notre situation financière a été assainie ; nous avons fait un léger surplus cette année et le budget pour l’an prochain est équilibré. Plusieurs conventions collectives viennent d’être renouvelées et, comme je l’ai déjà souligné, notre institution est en bonne position pour profiter des transferts fédéraux l’an prochain. Il reste bien évidemment de nombreux défis à relever et je souhaite que la communauté universitaire toute entière appuie le nouveau recteur dans ses efforts pour les relever.
Parmi les défis à relever, il y a en particulier celui de la multidisciplinarité. Dans un article récent, Edgar Morin disait, en réponse à une question : « Notre système de pensée, qui imprègne l’enseignement de l’école primaire à l’université, est un système qui morcelle la réalité et rend les esprits incapables de relier les savoirs compartimentés en disciplines.» Quand on songe à la complexité des problèmes qui confrontent l’humanité, on voit à quel point il a raison. Nous avons donc besoin d’une université complète, d’une université où les différentes disciplines se rencontrent et se fécondent, d’une université qui accorde une importance égale à tous les secteurs, sciences humaines et sociales, sciences naturelles et génie, sciences biomédicales et arts et lettres. Edgar Morin écrivait aussi, à propos de l’enseignement secondaire : « La littérature, elle, doit y tenir un rôle éminent car elle est une école de vie. » Mon rêve, mon idéal, je me permets de le redire dans ce message, c’est que l’université se donne comme mission de rendre le savoir accessible au plus grand nombre, par tous les moyens possibles, parce que la quête de la connaissance est peut-être le plus grand bienfait, et sûrement le seul moyen d’assurer un monde meilleur et qui saura surmonter les crises qui le traversent.
En terminant, permettez-moi de souligner que, durant mon mandat, j’ai été appuyé par une équipe très solide. Je veux donc remercier personnellement tous les membres de cette équipe. Mes remerciements vont à Claude Godbout qui a su à la fois contrôler les dépenses et permettre le développement de beaucoup d’activités importantes, à Christiane Piché qui a mis en route de nombreuses réformes dont le développement de la formation à distance, à Raymond Leblanc qui a piloté le vice-rectorat à la recherche durant une période difficile et, disons-le, parfois houleuse, à Lise Darveau-Fournier qui a fait en sorte que les relations de travail soient les plus harmonieuses possibles, et à Diane Lachapelle qui a eu la responsabilité d’un secteur qui s’est beaucoup développé, en particulier en ce qui a trait à toutes les activités de rayonnement. Je remercie aussi Claude Paradis, Yves Marcoux, Nadia Ghazzali et Marc-André Sirard pour leur travail comme vice-recteurs adjoints et toutes les autres personnes qui m’ont appuyé dans mon travail.
Veuillez agréer, chères et chers membres de la communauté universitaire, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
MICHEL PIGEON
Recteur
Le 17 mai 2007