Toute l'année durant, les onze étudiants membres de l'organisation ont travaillé sur ce projet. À partir de critères préétablis par le jury, ils ont conçu un dispositif écologique et réutilisable pour purifier une eau contenant de l'huile et de la poudre de briquettes de charbon. Du 20 au 22 avril, ils étaient à l'Université d'État de Californie à Chico pour présenter le résultat. En plus de faire une démonstration de leur dispositif, ils devaient préparer un rapport détaillé du projet et une affiche scientifique. Chapeauté par l'American Society of Civil Engineers, cet événement a réuni plus de 300 étudiants et spectateurs provenant des États-Unis et de la Chine. Les équipes étaient évaluées sur plusieurs critères, dont la présentation orale, le temps de construction du dispositif et la qualité de l'eau récupérée à la fin du processus.
Pour sa sixième participation à ce concours annuel, l'ÉTEAUL s'est classée en sixième position, avec une eau visiblement plus claire que celle de ses concurrents. Son capitaine, Samuel Côté-Leclerc, n'était pas peu fier. «En plus d'être la seule équipe canadienne à prendre part à la compétition, l'ÉTEAUL se démarque chaque année. La force de notre équipe, particulièrement pour cette année, était la cohésion. Chaque membre avait à coeur tous les aspects du projet, pas seulement la conception du système, mais aussi le budget, les communications, etc. Chacun a mis son grain de sel pour que ce soit une réussite.»
Pour cet étudiant au baccalauréat en génie des eaux, il est important de se pencher sur de nouvelles solutions en la matière. «Ce n'est pas pour rien que la compétition se déroule en Californie! Cet État américain, le plus peuplé, fait face à un sérieux problème d'eau potable. Différents projets sont en cours, notamment avec l'entreprise québécoise H2O Innovation, qui récupère et traite de l'eau de mer pour remplir les réserves. Avec les changements climatiques, les villes seront de plus en plus susceptibles de subir des catastrophes. Des associations comme l'ÉTEAUL permettent de réfléchir à cet enjeu, tout en vulgarisant le processus de traitement des eaux.»
Dans les derniers mois, l'ÉTEAUL a mis les bouchées doubles pour se faire connaître du grand public, notamment par son site Web, les réseaux sociaux et des démonstrations publiques. Outre Samuel Côté-Leclerc, l'équipe était composée de Jean-Simon Bussières-Dicaire, Samuel Watters, Louis-Philippe Dionne, Simon Carrier, Valérie Deblois, Marie-Joëlle Desgagné, Félix Noël, Étienne Forgues, Marjorie Parenteau-Thibault, tous étudiants en génie des eaux, et de Marc-Alvin M'Bahia, étudiant en génie chimique.
Leur projet a été soutenu par le Fonds de développement durable de l'Université et par plusieurs partenaires.
Pour plus d'information sur l'ÉTEAUL: eteaul.com ou fb.com/eteaul.public
Des chaudières, des planches de bois et de la jute, entre autres matériaux, ont été utilisées pour construire le système de traitement d'eau. L'eau récupérée à la fin du traitement présentait 80% d'oxygène dissous, 0,85 ppm de chlore, une turbidité de 0,25 UTN et un pH de 6,95.
Photo: Félix Noël