
Parallèlement à ses études, Antoine Pellerin est le directeur général de la compagnie de théâtre ExLibris. La sortie en 2014 de la pièce Et au pire, on se mariera avait remporté un franc succès.
- Améliorer le modèle d'attribution des
- contrats publics. C'est l'objectif avoué
- d'Antoine Pellerin, dont la thèse
propose de réconcilier marchés publics et intérêt public. Il est encadré par les professeurs Pierre Lemieux, de la Faculté de droit, et Sophie Brière, de la Faculté des sciences de l'administration.
Ce projet lui vaut de faire partie des 15 boursiers 2016 de la Fondation Pierre Elliot Trudeau. Cet
organisme a pour but de soutenir l'excellence de la recherche en sciences humaines et sociales. En plus de recevoir annuellement 40 000$, l'étudiant se joint à un réseau multidisciplinaire de près de 400 chercheurs, intellectuels et décideurs. Il bénéficiera des conseils pratiques d'un mentor d'expérience. La bourse comprend également une indemnité de déplacement pour faciliter le travail de terrain. «C'est extraordinaire! D'une part, c'est un soutien financier qui me permettra de me consacrer entièrement à mes études doctorales. Plus que l'aspect financier, qui est considérable, cette bourse me permet de joindre une communauté de chercheurs intéressés à mettre leurs connaissances au profit d'enjeux importants», souligne, emballé, Antoine Pellerin.
Il revient d'ailleurs du Yukon, où il participait au 11e institut d'été de la Fondation. Au programme, des panels, des ateliers, des conférences et des séances de discussion permettant aux membres de faire le point sur leurs travaux de recherche. Le volubile étudiant en a profité pour réseauter et remettre en question différents aspects de sa thèse, dont son approche méthodologique. «Cela m'a donné la chance de faire évoluer ma réflexion et même de réfléchir à d'autres projets de recherche. Ce type d'événement est très intéressant pour ceux qui, comme moi, visent une interdisciplinarité. Le fait de rencontrer des gens issus de différents milieux nous permet de tester la faisabilité de nos propositions.»
C'est lorsqu'il travaillait au sein d'un cabinet d'avocats privé qu'Antoine Pellerin a commencé à s'intéresser à l'administration publique. Durant quatre ans, il a plaidé devant les tribunaux et réalisé des mandats liés aux appels d'offres publics et à l'éthique des affaires. Il a été invité à prononcer des conférences et a rédigé de nombreux articles sur ces sujets. Son retour à l'Université vise donc à explorer davantage la question des contrats publics. «Il s'agit de l'activité gouvernementale la plus exposée au phénomène de corruption, dit-il. Dans un contexte où la population perd confiance en ses institutions, il m'apparaissait important de réfléchir aux marchés publics sous un angle systémique. Les médias font parfois état de poursuites pénales et criminelles à l'égard de certains individus. Les citoyens se réjouissent de l'arrestation de quelques personnes, ce qui est légitime, mais les réflexions entourant le système ne sont pas ce qui occupe le plus les discussions. C'est ce à quoi je veux me consacrer.»
Parallèlement à ses études, Antoine Pellerin continuera de s'impliquer activement dans son milieu. Malgré un horaire chargé, il siège comme membre élu au Conseil de quartier de Montcalm et assure la direction générale de la compagnie de théâtre ExLibris, qu'il a cofondée. Cet organisme, à qui on doit l'adaptation du roman Et au pire, on se mariera de Sophie Bienvenu, prépare une pièce sur Marc Favreau, à venir au Théâtre Denise-Pelletier. Du côté de la recherche, Antoine Pellerin collabore à une étude interdisciplinaire qui porte sur la progression et la rétention des femmes dans les métiers traditionnellement masculins.