
Surplombé d'une caméra 3D et d'un projecteur vidéo, le bac à sable interactif utilise la réalité augmentée pour enseigner les principes de la géologie.
— Patrick Morales
Les curieux pourront expérimenter ce casque immersif lors de la Journée SIG (pour système d'information géographique), qui aura lieu le 19 novembre. Cet événement mondial, auquel participe le Centre GéoStat pour la deuxième année, vise à mieux faire connaître l'importance de la géographie et des systèmes d'information géographique. «Certaines activités spécifiques s'adressent aux initiés, mais les néophytes pourront apprendre et expérimenter toutes sortes de dispositifs. C'est ouvert à tous», explique le responsable du comité organisateur, Stéfano Biondo.
Les principes de la géologie seront enseignés d'une façon ludique grâce à un bac à sable interactif. Ce dispositif de réalité augmentée offre une visualisation 3D de la topographie, des courbes de niveau et des échelles hypsométriques. Une autre station sera consacrée à l'utilisation d'une table tactile, la toute dernière acquisition du Centre GéoStat, qui permet d'explorer différentes collections de cartes de la Bibliothèque. Une belle façon de (re)découvrir ces précieuses archives, qui incluent une étonnante carte de l'Arctique datant de 1595.
Le géomaticien André Verville sera sur place pour faire des démonstrations de pilotage de drone multicoptère. Cet appareil équipé d'une caméra offre un large éventail de possibilités dans le domaine de la géomatique: photogrammétrie, orthoimage, calcul de volumes, création de courbes de niveau, etc. Mais attention, ne s'improvise pas pilote de drone qui le veut: cela requiert une solide formation. «Certains de ces jouets sont très performants; on peut les faire monter facilement à plus de 1000 pieds dans les airs. Ça devient dangereux pour les avions ou les hélicoptères qui n'ont pas les moyens de les détecter. Il y a donc toute une série de règles à respecter», explique le président de la compagnie Photo-Métrique. Grâce à lui, les participants pourront découvrir des méthodes sécuritaires de levés aériens ainsi que des techniques de traitement numérique d'images.
Un large volet de la programmation, plus pointu celui-là, est consacré à des conférences. On y parlera, entre autres, de villes intelligentes 3D, de la cueillette de morilles de feu à l'aide de la télédétection et des différentes possibilités de l'analyse spatiale. Il y aura aussi une exposition d'affiches sur des projets d'étudiants ayant eu recours aux systèmes d'information géographique ou ayant intégré une composante spatiale. Plusieurs d'entre eux seront présents pour échanger avec les visiteurs. «On trouve à l'Université Laval beaucoup d'utilisateurs des technologies géospatiales, que ce soit en géomatique, en géologie, en foresterie, en géographie, en aménagement ou en architecture. Les participants pourront bénéficier de cette grande expertise», souligne Stéfano Biondo, qui attend plus de 200 personnes.
Les conférences se dérouleront au local 2320 du pavillon Gene-H.-Kruger. Les autres activités auront lieu au laboratoire du Centre GéoStat, situé au quatrième étage de la Bibliothèque. Le tout se conclura avec un 5 à 7 au Café Fou ÆLIÉS, au pavillon Alphonse-Desjardins. Pour plus d'informations: bibl.ulaval.ca