
Le personnel du pavillon d'Optique-photonique. Le POP récolte 45 M $ dufinancement de 100 M$ des infrastructures de recherche.
Ces projets ont été réalisés grâce au soutien financier de la FCI (40 %), du gouvernement du Québec (40 %) et de l’Université et de ses partenaires (20 %). Ils couvrent une vaste gamme de disciplines, incluant l’archéologie, l’optique-photonique, la réadaptation, l’énergie éolienne, le calcul haute performance, les cultures en serres et les technologies agroenvironnementales.
Depuis 2005, 92 projets d’infrastructures présentés par des chercheurs de l’Université Laval ont reçu un financement du programme FCI/gouvernement du Québec/partenaires. Ces projets représentent des investissements de plus de 150 M$ qui ont servi à l’aménagement de laboratoires et d’aires de travail ainsi qu’à l’achat d’appareils scientifiques grâce auxquels les chercheurs peuvent mener des travaux dans des domaines où la technologie est souvent le nerf de la guerre. La valeur totale du parc d’infrastructures scientifiques de l’Université est estimée à 500 M$.
«La communauté universitaire, et plus particulièrement les étudiants des cycles supérieurs et nos chercheurs, bénéficiera de ces importants investissements de la Fondation canadienne pour l’innovation, du gouvernement du Québec et des partenaires. Le parc d’infrastructures de l’Université Laval permet entre autres de créer des partenariats novateurs et de partager des connaissances afin d’accélérer le rythme des découvertes et de multiplier les retombées concrètes dans tous les domaines du savoir, et ce, au bénéfice de la population et des générations futures», a souligné Denis Brière.
Pavillon d’optique-photonique (POP)
Responsable: Réal Vallée
Investissement: 45 M$
Partenaires privés: SG Controls, JDS Uniphase, Leybold Optics, Coherent, Systems for Research, Agilent Technologies, Melles Griot Canada, Veeco et Luna Technologies.
Description. Cette infrastructure est, à bien des égards, unique au monde. Le POP compte deux secteurs. L’un abrite 45 bureaux de chercheurs, 150 bureaux de travail pour étudiants, 5 salles de réunion, un auditorium et un centre de documentation. L’autre, qui regroupe une centaine de laboratoires, est un édifice isolé où tout a été conçu pour permettre la réalisation de délicates expériences dans des conditions optimales. Sa conception particulière offre des conditions de grande stabilité le mettant à l’abri des vibrations causées par le passage de véhicules lourds ou par le fonctionnement des systèmes de filtration ou de ventilation. Le secteur des laboratoires est entièrement aménagé en salles blanches où le taux d’empoussièrement est rigoureusement contrôlé. Dans certains endroits où se font, entre autres, des expériences de micro et de nanofabrication, ce taux se situe à 100 particules par pied cube d’air. D’autres paramètres font aussi l’objet d’un suivi strict, comme la température qui ne fluctue que de 0,5 degré Celsius et le taux d’humidité qui est maintenu entre 40 et 50 %.
Calculateur scientifique de haute performance
Responsable: Marc Parizeau
Investissement: 18,7 M$
Partenaire privé: Sun Microsystems
Description. Encore en chantier, ce projet dotera l’Université d’un superordinateur qui pourra revendiquer le deuxième rang au Canada au chapitre de la puissance de calcul. Il est en cours d’installation au pavillon Vachon dans la structure cylindrique qui abritait autrefois l’accélérateur de particules Van de Graaf. En puissance brute, ce superordinateur équivaudra à 5 000 ordinateurs personnels à la fine pointe de la technologie, mais sa capacité de calcul sera beaucoup plus grande parce que les unités qui le composent seront reliées par des liens haute vitesse permettant une synergie de travail. Ce projet s’inscrit dans un programme national visant à doter le Canada d’une infrastructure de calcul haute performance moderne. Le consortium CLUMEQ, qui regroupe l’Université Laval, McGill et toutes les composantes de l’Université du Québec, a obtenu 25 % de l’enveloppe consentie au programme. Cette somme a été partagée entre le site de Montréal et celui de Québec. Le superordinateur de CLUMEQ-Québec sera utilisé par les chercheurs dont les travaux nécessitent une grande puissance de calcul. Il sera également mis à la disposition des entreprises qui souhaitent réaliser certains projets qui dépassent la capacité de leur parc informatique.
Complexe de serres haute performance
Responsable: Jean Caron
Investissement: 17,2 M$
Partenaires: les Industries Harnois et Hydro-Québec
Description. Le Complexe des serres de haute performance comprend des installations à l’Université Laval et à l’Institut de technologie agricole de Saint-Hyacinthe. À la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, on trouve des serres de confinement et des serres de recherche appliquée, auxquelles s’ajoutent une nouvelle annexe et des aires de travail rénovées. À la Faculté de foresterie et géomatique, on trouve des serres de confinement et des serres de recherche appliquée, un tunnel de propagation et un atelier rénové. Ces serres sont équipées de systèmes très perfectionnés permettant un contrôle précis du climat (température, humidité relative, lumière) et de la fertilisation. Ce complexe de serres est l’un des plus sophistiqués au Canada. Les chercheurs y mènent des travaux dans plusieurs domaines notamment la restauration des tourbières, les marais filtrants, les transferts gazeux dans les substrats de culture, les biopesticides, les prédateurs d’insectes nuisibles et la production de boutures de plants.
Regroupement multidisciplinaire sur les technologies et pratiques agroenvironnementales
Responsable: Léon-Étienne Parent
Investissement: 11,4 M$
Partenaires: IRDA, AWI, ABB Bomem, Dynaco, le groupe Choinière, Horizon Environnement Technologies, CRIQ, Centre québécois d’expertise hydrique du Québec
Description. Le projet de Regroupement multidisciplinaire sur les technologies et pratiques agroenvironnementales a permis de constituer un parc d’appareils scientifiques qui servira à quantifier les services écologiques de l’agriculture. Les fonds ont servi à la rénovation de trois laboratoires, à la mise à niveau de la ferme expérimentale de Saint-Augustin pour les essais de nouveaux produits phytosanitaires, à l’achat d’appareils servant à mesurer les gaz à effet de serre, la qualité de l’air, les nitrates, les métaux lourds, les métalloïdes et la matière organique du sol, à l’acquisition de stations météorologiques, de stations de jaugeage, de caméras thermiques et multispectrales pour effectuer le suivi des cultures par drone hélicoptère ainsi que d’une usine pilote de granulation-séchage pour fabriquer de nouveaux engrais.
Laboratoires d’archéologie
Responsable: Réginald Auger
Investissement: 1,5 M$
Partenaire: Fonds québécois de recherche sur la société et la culture
Description. Les Laboratoires d’archéologie de l’Université Laval forment une des plus importantes infrastructures de recherche en archéologie au Canada. Regroupés au pavillon Camille-Roy dans le Vieux-Québec, ces laboratoires sont composés de salles communes de recherche servant notamment à la production de cartes et de plans, à la préparation des artefacts, au chantier-école, aux travaux pratiques et aux collections de référence. On y trouve huit laboratoires: Laboratoire d’archéologie environnementale, Laboratoire d’archéologie historique, Laboratoire d’archéologie du Proche-Orient, Laboratoire de céramologie, Laboratoire d’épigraphie grecque, Laboratoire de préhistoire et bioarchéologie, Laboratoire de recherche sur la pierre taillée et Laboratoire de restauration et de conservation.
Laboratoire des fonctions cérébrales, mouvement et douleur
Responsables: Philip Jackson, Catherine Mercier
Investissement: 600 000$
Partenaires: IRDPQ, Rogue Research, The Magstim Company, MEDOC, Psychology Software Tools, Electrical Geodesics et Harvard Apparatus.
Description. Le Laboratoire des fonctions cérébrales, mouvement et douleur est constitué de trois plateformes d’imagerie cérébrale: 1) une technologie avancée de stimulation magnétique transcrânienne du cerveau guidée par neuronavigation; 2) un système sophistiqué de mesure de l’activité électrique du cerveau par électroencéphalographie; 3) des équipements permettant l’utilisation d’un appareil clinique d’imagerie par résonance magnétique afin de mesurer l’activité cérébrale métabolique des individus. L’aspect particulièrement innovateur de cette infrastructure est qu’elle permet une intégration optimale de ces différentes techniques de neuroimagerie afin de combiner les forces respectives de chacune, offrant ainsi des outils performants pour l’étude approfondie de la plasticité cérébrale chez l’homme. Grâce à ce laboratoire, les chercheurs peuvent étudier la relation entre la plasticité cérébrale et les capacités motrices ou la douleur après une lésion du système nerveux central (par exemple un accident vasculaire cérébral, une lésion de la moelle épinière ou la paralysie cérébrale) ou du système nerveux périphérique (par exemple une amputation) et développer des traitements qui améliorent la récupération motrice tout en réduisant la douleur.
Laboratoire expérimental en énergie éolienne
Responsable: Maxime Dubois
Investissement: 422 000$
Partenaires: Éocycle Technologies et Vertica
Description. Unique au Canada, le Laboratoire expérimental en énergie éolienne, installé au pavillon Pouliot, est composé d’une section «toit» et d’une section laboratoire. La section toit comprend une éolienne à axe horizontal d’une puissance de 10 kW, une éolienne à axe vertical d’une puissance de 5 kW et une station météorologique. La section laboratoire est composée de trois postes de travail en électronique de puissance, de deux postes de travail en simulation et d’un poste d’essai pour machines électriques. Cet équipement permettra aux chercheurs de faire la conception et la simulation de génératrices pour éoliennes et surtout de tester ces dernières en conditions réelles de fonctionnement. Il permettra aussi de tester les convertisseurs statiques électroniques pour éoliennes et de soumettre ces équipements à des conditions réelles de vent, de fatigue mécanique et d’exposition à la foudre. L’éolienne à axe horizontal possède un mât rétractable, qui peut atteindre 11 mètres de longueur. Quant à l’éolienne à axe vertical, on lui promet un bel avenir en milieu urbain où elle s’intègre bien au paysage. Grâce au nouveau laboratoire, les comportements spécifiques des deux types d’éoliennes pourront être étudiés en conditions réelles de fonctionnement.