22 mai 2019
Ces profs qui changent des vies
ULaval nouvelles vous présente une série d'articles sur des enseignants inspirants qui ont influencé le parcours d'anciens étudiants. Cette semaine: Valérie Forgues rend hommage à Alain Beaulieu, professeur au Département de littérature, théâtre et cinéma.
Par : Matthieu Dessureault
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Alain Beaulieu et Valérie Forgues, que l'on voit ici devant la Maison de la littérature, ont en commun leur passion débordante pour l'écriture.
— Elias Djemil
Chaque livre de Valérie Forgues est un plaisir à découvrir. Avec sa plume sensible et authentique, elle nous fait entrer dans des univers qui marquent. Dans son roman Janvier tous les jours, elle raconte le récit d'une auteure qui s'exile en France après le décès de celui qu'elle aime. Dans ses poèmes (Une robe pour la chasse, entre autres recueils), elle aborde avec finesse les thèmes du deuil, de l'amour, des souvenirs ou de la féminité.
Avant tout ça, il y a eu Adèle encore une fois, écrit à l'époque de ses études en création littéraire. «Ce livre, même s'il est moins connu, est très important pour moi, car il s'agit de mon premier roman publié, dit l'auteure. Avec Adèle encore une fois, j'ai trouvé ma voix littéraire. Tout ce qui constitue Janvier tous les jours, que ce soit sur les plans de la construction de l'histoire, des personnages ou des thèmes explorés, était déjà présent dans ce roman.»
Le programme de création littéraire permet aux auteurs de mener à terme un projet d'ouvrage. Le travail comprend deux volets: l'œuvre comme telle et le mémoire ou la thèse. Pour cette seconde partie, l'étudiant doit effectuer une recherche en lien avec son travail d'écriture. «Mes études en création littéraire comptent parmi les accomplissements dont je suis le plus fière, admet Valérie Forgues. Avec ses encouragements, sa grande disponibilité et son regard critique, mon directeur de maîtrise, Alain Beaulieu, a su me guider et me soutenir. Tout ce que j'ai appris sur le métier d'écrivain, c'est avec lui.»
Diplômée depuis 2010, Valérie Forgues est la première étudiante à avoir été encadrée par Alain Beaulieu. Depuis, le professeur a accompagné pas moins d'une trentaine de candidats à la maîtrise et huit doctorants. «Mon but est d'amener l'étudiant à trouver son style à lui dans l'écriture, dit-il. Cela représente un travail à la fois sur le fond, c'est-à-dire définir ce qu'il a à raconter de spécifique et d'original, et la forme, soit la manière d'utiliser le langage pour livrer le tout de manière intéressante.»
Lui-même auteur d'une dizaine de romans plébiscités tant par le public que par la critique, Alain Beaulieu adapte son approche selon le projet de l'étudiant. Ainsi, pour lui, il n'existe pas de formule pédagogique toute faite. «Chaque direction d'étudiant est particulière. Puisque les projets sont différents, je dois m'adapter à ce que l'auteur veut dire. Dans le cas de Valérie, son roman en était un très intimiste, avec son lot d'émotions. L'approche d'encadrement est totalement différente d'un roman policier, par exemple. Chaque projet me demande de m'adapter et me permet, moi aussi, d'apprendre.»
Encore aujourd'hui, lorsque l'angoisse de la page blanche se fait sentir, Valérie Forgues pense aux conseils du professeur. «Entre vouloir écrire une histoire et le faire, il y a un pas qui est parfois difficile à franchir. Pour m'aider, Alain m'avait dit un jour de m'imaginer raconter une histoire à quelqu'un assis sur mes genoux. Il faut développer ce rapport d'intimité avec le lecteur. Ce conseil, comme tant d'autres, m'a marquée et j'y pense encore très souvent», conclut-elle.
Les meilleurs enseignants, ce sont ceux dont on se souvient toute sa vie durant. Dévoués, pédagogues, enthousiastes, ils nous ont transmis leur passion, ont élargi nos horizons, nous ont donné envie d'être créatifs dans un domaine. Diplômé ou étudiant, vous avez une histoire qui implique un professeur ou un chargé de cours toujours à l'emploi de l'Université? N'hésitez pas à écrire au journaliste Matthieu Dessureault pour lui faire part de votre témoignage. Votre histoire pourrait faire l'objet d'un article!
Avant tout ça, il y a eu Adèle encore une fois, écrit à l'époque de ses études en création littéraire. «Ce livre, même s'il est moins connu, est très important pour moi, car il s'agit de mon premier roman publié, dit l'auteure. Avec Adèle encore une fois, j'ai trouvé ma voix littéraire. Tout ce qui constitue Janvier tous les jours, que ce soit sur les plans de la construction de l'histoire, des personnages ou des thèmes explorés, était déjà présent dans ce roman.»
Le programme de création littéraire permet aux auteurs de mener à terme un projet d'ouvrage. Le travail comprend deux volets: l'œuvre comme telle et le mémoire ou la thèse. Pour cette seconde partie, l'étudiant doit effectuer une recherche en lien avec son travail d'écriture. «Mes études en création littéraire comptent parmi les accomplissements dont je suis le plus fière, admet Valérie Forgues. Avec ses encouragements, sa grande disponibilité et son regard critique, mon directeur de maîtrise, Alain Beaulieu, a su me guider et me soutenir. Tout ce que j'ai appris sur le métier d'écrivain, c'est avec lui.»
Diplômée depuis 2010, Valérie Forgues est la première étudiante à avoir été encadrée par Alain Beaulieu. Depuis, le professeur a accompagné pas moins d'une trentaine de candidats à la maîtrise et huit doctorants. «Mon but est d'amener l'étudiant à trouver son style à lui dans l'écriture, dit-il. Cela représente un travail à la fois sur le fond, c'est-à-dire définir ce qu'il a à raconter de spécifique et d'original, et la forme, soit la manière d'utiliser le langage pour livrer le tout de manière intéressante.»
Lui-même auteur d'une dizaine de romans plébiscités tant par le public que par la critique, Alain Beaulieu adapte son approche selon le projet de l'étudiant. Ainsi, pour lui, il n'existe pas de formule pédagogique toute faite. «Chaque direction d'étudiant est particulière. Puisque les projets sont différents, je dois m'adapter à ce que l'auteur veut dire. Dans le cas de Valérie, son roman en était un très intimiste, avec son lot d'émotions. L'approche d'encadrement est totalement différente d'un roman policier, par exemple. Chaque projet me demande de m'adapter et me permet, moi aussi, d'apprendre.»
Encore aujourd'hui, lorsque l'angoisse de la page blanche se fait sentir, Valérie Forgues pense aux conseils du professeur. «Entre vouloir écrire une histoire et le faire, il y a un pas qui est parfois difficile à franchir. Pour m'aider, Alain m'avait dit un jour de m'imaginer raconter une histoire à quelqu'un assis sur mes genoux. Il faut développer ce rapport d'intimité avec le lecteur. Ce conseil, comme tant d'autres, m'a marquée et j'y pense encore très souvent», conclut-elle.
Et vous, y a-t-il un enseignant qui a changé votre vie?
Les meilleurs enseignants, ce sont ceux dont on se souvient toute sa vie durant. Dévoués, pédagogues, enthousiastes, ils nous ont transmis leur passion, ont élargi nos horizons, nous ont donné envie d'être créatifs dans un domaine. Diplômé ou étudiant, vous avez une histoire qui implique un professeur ou un chargé de cours toujours à l'emploi de l'Université? N'hésitez pas à écrire au journaliste Matthieu Dessureault pour lui faire part de votre témoignage. Votre histoire pourrait faire l'objet d'un article!
