
La Bibliothèque a créé un jeu d'évasion pour faire découvrir ses nombreux services.
Vous en avez assez des traditionnelles visites guidées? La Bibliothèque vous offre une autre option pour découvrir ses secrets: un jeu d’évasion. Inspiré d’un fait divers qui s’est vraiment déroulé sur le campus, le scénario du jeu a été pensé pour faire découvrir autrement les espaces et les services de la Bibliothèque.
En 1981, un voleur a été épinglé pour avoir dérobé un peu plus de 800 ouvrages d’une valeur de plus de 50 000$ à la Bibliothèque de l’Université Laval. Le cambrioleur, fin lettré, avait une prédilection pour les écrivains des 17e et 18e siècles, s’offrant au passage les œuvres complètes de Fénelon et de Voltaire. Mais a-t-on retrouvé tous les livres?
C’est le point de départ du jeu, qui a été lancé le 16 septembre. On y suppose qu’un livre – le plus précieux de tous – est toujours manquant. Grâce à un carnet récemment découvert, de nouveaux indices sont maintenant accessibles. Il n’en faut pas plus pour que les sept étages de la Bibliothèque se transforment soudainement en terrain d’enquête grandeur nature.

Un article du Fil des événements, l'ancêtre d'ULaval nouvelles, relate le vol perpétré en 1981.
La Bibliothèque, ce n’est pas que des livres
«On voulait vraiment créer une activité qui permette aux étudiants de découvrir les attraits et les services de la Bibliothèque de manière originale et engageante», déclare la bibliothécaire Audrey Lefebvre, l’instigatrice du projet. Cette passionnée de jeux de société est revenue emballée d’un congrès de l’American Library Association, où elle a entendu parler de bibliothèques universitaires américaines qui avaient créé leur propre jeu d’évasion. Elle a convaincu sa supérieure de tenter l’aventure à l’Université Laval. Épaulée par l’Agence Friedman, une entreprise montréalaise spécialisée dans les jeux d’évasion, la Bibliothèque a travaillé à la conception d’énigmes qui répondent à un objectif précis: mettre en valeur ses services, qui vont bien au-delà du prêt d’ouvrages.
Pour retrouver le livre disparu, les participantes et participants au jeu d’évasion doivent donc utiliser plusieurs ressources de la Bibliothèque. «Les joueurs sont amenés à réserver une salle de travail, à faire une recherche dans Sofia et à utiliser les photocopieuses. Ils sont aussi appelés à interagir avec des employés postés à des comptoirs de service. Toutes ces actions les amènent à s’initier aux services offerts et à se familiariser avec les lieux», explique la bibliothécaire Isabelle Chabot, qui collabore étroitement au projet.
— Audrey Lefebvre, bibliothécaire et instigatrice du jeu
Le jeu, d’une durée d’une heure et demie, conduit les participantes et participants à traverser des espaces parfois méconnus de la Bibliothèque. En effet, combien savent que la Bibliothèque comporte un espace ludique avec des jeux de société et des activités artistiques, une zone de travail actif avec des vélos-pupitres, un espace aménagé pour les étudiantes-parents et étudiants-parents avec des bureaux-parcs, en plus des espaces d’exposition, des postes d’écoute musicale et des salles de projection?
Une équipe tente de résoudre une énigme.
— Méline Haudry
Une activité pour briser la glace
Parsemé de clins d’œil aux années 1980, le jeu d’enquête est aussi un défi amusant qui vise à créer des liens entre les étudiantes et les étudiants. «Pour les nouveaux venus à l’Université qui ne connaissent personne, ce défi collectif peut être l’occasion de rencontrer des gens», indique Isabelle Chabot. Il permet également de briser la glace entre la communauté étudiante et le personnel de la Bibliothèque. «On s’est rendu compte que plusieurs étudiants n’osent pas poser de questions aux employés. Le jeu les oblige à le faire, ce qui peut ensuite faciliter les interactions futures», renchérit Audrey Lefebvre.
Pour l’automne, neuf séances de jeu sont au programme. Les quatre premières se sont tenues les 16 et 17 septembre, alors que les dernières auront lieu les 24 et 25 septembre ainsi que le 15 octobre. Elles s’adressent à tous les membres de la communauté étudiantes et sont gratuites.
Éventuellement, la Bibliothèque espère répéter l’expérience à d’autres moments de l’année et même inviter d’autres publics: les nouveaux membres du corps professoral ou le personnel de l’niversité dans une activité de consolidation d’équipe, etc. «Les possibilités sont vastes. Maintenant qu’on a le jeu, on veut le faire vivre le plus souvent possible», affirme avec enthousiasme Isabelle Chabot.

Les étudiantes Jade Gauthier, Rosalie Caron et Maëlis Fixot ont réussi leur mission. Elles faisaient partie de la vingtaine de participantes et participants à la première session du jeu d'enquête, le 16 septembre en matinée.
Êtes-vous curieuses et curieux de savoir si la vingtaine d’étudiantes et étudiants qui ont participé à la séance initiale ont aimé leur expérience? Oui, ont-ils tous répondu sans réserve.