17 septembre 2025
Tester les robots en conditions extrêmes à l'Université Laval
Sous la direction du professeur François Pomerleau, le Laboratoire de robotique boréale entamera des travaux permettant à des robots autonomes de relever les défis de navigation dans des environnements subarctiques

Les robots ont été testés dans les conditions hivernales de la Forêt Montmorency.
— Université Laval - Sandrine Gilbert
Le laboratoire de robotique boréale (NorLab) de l'Université Laval entame des travaux de recherche pour permettre à des robots autonomes de relever les défis de navigation dans des environnements subarctiques.
Sous la direction de François Pomerleau, professeur au Département d'informatique et de génie logiciel et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en robotique de terrain, le NorLab reçoit, dans le cadre du programme Alliance, un montant de 3 M$ du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et de plus de 3 M$ en espèces et en nature de trois partenaires majeurs, pour un total de plus de 6 M$ sur cinq ans. Ce projet, nommé CRYOTIC, s'appuiera sur divers partenariats publics et privés pour tester l'état de l'art de la robotique dans l'environnement boréal afin d'en évaluer les performances et d'en repousser les limites.
Le professeur Pomerleau souligne que «l'environnement boréal est un contexte extrême pour la robotique en raison, entre autres, des précipitations et de l'accumulation de neige qui modifient le paysage et perturbent les capteurs. Par exemple, la présence de glace et de neige au sol modifie l'adhérence entre les chenilles du robot mobile et le sol. Cette variation de la traction nécessite un recalibrage des paramètres des contrôleurs du véhicule autonome à chaque déploiement du robot.»
Le projet CRYOTIC s'articule autour de trois axes de recherche: la perception, la navigation et le mouvement. En collaborant avec des partenaires comme Recherche et développement pour la défense Canada, General Dynamics Land Systems–Canada et Hydro-Québec, l'objectif sera de mettre au point des applications qui nécessitent une avancée notable des connaissances pour être exécutées avec succès. «Ces applications comprennent des missions de réapprovisionnement sur de longues distances dans des conditions hors route, l'inspection de lignes de transmission et la surveillance de postes électriques. Les résultats attendus vont de la caractérisation des capteurs et de la proposition de nouveaux algorithmes à l'évaluation comparative et à la démonstration de l'efficacité des systèmes de surveillance de l'environnement», renchérit le professeur Pomerleau.
L'innovation et les partenariats sont au cœur du succès d'un tel projet
En travaillant en partenariat avec une variété d'organisations, «ce projet fournira des solutions pratiques pour des applications du monde réel qui peuvent être transférées à l'industrie. En abordant les défis de la perception, de la navigation et du mouvement, le projet vise à améliorer l'autonomie et la résilience des véhicules autonomes évoluant dans des conditions hivernales rigoureuses, comme celles du Canada. Félicitations au professeur Pomerleau et à l'équipe du NorLab pour l'innovation dont ils font preuve pour relever des défis complexes comme ceux de la nordicité», a souligné la rectrice de l'Université Laval, Sophie D'Amours.
Des partenaires impliqués pour repousser les limites des capacités des robots
Dans un monde en évolution rapide où les tâches répétitives et les pénuries de main-d'œuvre sont omniprésentes, le projet CRYOTIC permettra, par exemple, de rendre possibles l'inspection d'infrastructures critiques et le ravitaillement de camps éloignés par des systèmes robotiques autonomes.
«Le corps professoral exceptionnel et la communauté étudiante dévouée de l'Université Laval en font un partenaire de recherche privilégié pour faire progresser les technologies de navigation autonome. Grâce au projet CRYOTIC, General Dynamics Land Systems–Canada est en mesure de collaborer à des recherches de pointe avec le milieu universitaire, l'industrie et le gouvernement, ce qui améliore de manière positive les technologies des infrastructures de défense et de production d'électricité», souligne l'ingénieur principal en capacités avancées chez General Dynamics Land Systems–Canada Richard Lee.
En savoir plus:
Chaire de recherche du Canada en robotique de terrain