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Robert Savoie, préfet suppléant de la MRC de Rimouski-Neigette, Jean-Yves Duclos, député de Québec et ministre des Services publics et de l'Approvisionnement du Canada, la rectrice Sophie D'Amours et Bruno Marchand, maire de Québec, lors de la conférence de presse annonçant le lancement de la démarche de recherche action Urbi-GES le vendredi 21 février, au pavillon Gene-H.-Kruger.
— Yan Doublet
Qu'est-ce qui freine ou incite les gens d'un quartier à adopter des habitudes de vie plus sobres en carbone? C'est en étant à l'écoute de la population locale qu'Urbi-GES apportera des réponses à ce type de question.
Cette vaste démarche de recherche action a été dévoilée le vendredi 21 février lors d'une conférence de presse tenue au pavillon Gene-H. Kruger de l'Université Laval. La rectrice Sophie D'Amours était accompagnée de Jean-Yves Duclos, député de Québec et ministre des Services publics et de l'Approvisionnement du Canada, de Bruno Marchand, maire de Québec, et de Robert Savoie, préfet suppléant de la MRC de Rimouski-Neigette.
Unique en son genre au Canada, ce projet de recherche étudie les comportements des citoyens, comme acheter local, se déplacer en transport en commun, composter, etc. Ces données sont ensuite jumelées à une cartographie des services et infrastructures de leur quartier ou territoire. L'objectif final est de produire des outils d'aide à la décision pour les municipalités, qui pourront ainsi développer des plans climat adaptés à leurs réalités.
Sophie D'Amours a salué cette démarche, qui permet d'opérer une véritable transition climatique en s'attardant aux comportements humains. «L'adoption des solutions [par la population], c'est ce qui va faire changer la donne.»
Ajout de lumière
La Ville de Québec et la MRC de Rimouski-Neigette sont les premières à s'associer à Urbi-GES. Pour Bruno Marchand, ce projet est «un ajout de lumière», car «on ne pourra pas avancer sans les gens». Même si la science a démontré la nécessité de modifier certains comportements pour lutter contre les changements climatiques, «c'est pas facile, c'est pas simple», a-t-il reconnu.
Robert Savoie apprécie quant à lui la flexibilité d'Urbi-GES. «Trop souvent, les stratégies climatiques gouvernementales proposées sont uniformes et très peu adaptées aux régions».
En 2022, ce projet a reçu un soutien financier de 3,7 millions de dollars sur 5 ans du Fonds d'action et de sensibilisation pour le climat du gouvernement du Canada. Le ministre Duclos est d'avis que des projets comme Urbi-GES permettent aux gens d'être compris et respectés dans leurs opinions et actions. «On donne du pouvoir aux citoyens, et donc aux élus, pour faire les bonnes choses.»
Urbi-GES est piloté par le professeur Stéphane Roche, directeur de l'Institut en environnement, développement et société (EDS), de même que par les organismes Votepour.ca et Futur simple, qui sont coporteurs du projet. L'équipe du Baromètre de l'action climatique, menée par la professeure Valériane Champagne St-Arnaud contribue à la démarche.
Faits saillants des enquêtes réalisées sur le campus de de l'Université Laval, dans la Ville de Québec et dans la MRC Rimouski-Neigette:
Une majorité de répondants estiment que leurs actions ont un impact concret dans la lutte contre les changements climatiques: 58% des répondants au baromètre de l'Université Laval, 67% de celui de la Ville de Québec, et 75% des répondants à la consultation menée par Votepour.ca dans la MRC de Rimouski-Neigette (échantillon non pondéré).
Les répondants aux baromètres de l'Université Laval et de la Ville de Québec sont nombreux à rapporter des comportements favorables à l'environnement (par exemple, recycler, choisir des produits réutilisables, etc.), mais les gestes ayant le plus grand impact sur leur empreinte climatique (comme réduire l'utilisation de la voiture, limiter les déplacements en avion, consommer moins de viande et composter) demeurent au bas de la liste.
Ce sont 63% des répondants au baromètre de la Ville de Québec qui souhaitent que les municipalités et les MRC intensifient leurs actions dans la lutte contre la crise climatique.
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Marc Jeannotte, cofondateur de Votepour.ca, Robert Savoie, préfet suppléant de la MRC de Rimouski-Neigette, Jean-Yves Duclos, député de Québec et ministre des Services publics et de l'Approvisionnement du Canada, Sophie D'Amours, rectrice de l'Université Laval, Bruno Marchand, maire de Québec, Philippe Poitras, cofondateur de Futur Simple et Stéphane Roche, directeur de l'Institut en environnement, développement et société (EDS)
— Yan Doublet