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La délégation de FSA ULaval aux Jeux du commerce après la remise du trophée de la première position au classement général.
— Vincent Noël
La délégation de FSA ULaval s'est surpassée aux récents Jeux du commerce tenus à Québec. Forte de 85 étudiantes et étudiants motivés, elle a décroché la première place au classement général des 37es Jeux. Ce résultat avait une couleur particulière puisqu'il s'agissait d'une troisième victoire en trois ans pour les étudiantes et étudiants de l'Université Laval.
«Nous avions comme objectif d'amener la meilleure délégation aux Jeux», explique Rafaël Nadeau, inscrit au baccalauréat en administration des affaires à l'Université Laval et coordonnateur de la délégation de FSA ULaval. «Nous avons relevé le défi avec brio, poursuit-il. Nous avons réussi avec des gens fiers de ce qu'ils ont accompli et qui ont eu beaucoup de plaisir. Tout le monde se connaissait, tout le monde parlait à tout le monde. Toutes et tous s'entraidaient et collaboraient.»
Les Jeux du commerce se sont déroulés du 10 au 13 janvier sur le campus de l'Université Laval sur le thème «Éveillez vos sens». Considérés comme la plus grande compétition en administration des affaires dans l'Est du Canada, les Jeux, cette année, ont attiré quelque 1100 participantes et participants en provenance de 12 universités. Les épreuves étaient regroupées sous quatre volets: académique, social, sportif et participation.
Le coordonnateur insiste sur la préparation rigoureuse de la délégation de FSA ULaval. «Nous appliquons la même recette depuis 2023, dit-il. La préparation s'est étalée sur quatre mois, davantage pour certaines équipes. Il y a eu notamment des simulations, des ateliers, des mises en situation. Cette année, on a fait beaucoup d'ajouts de partenaires, de gens de l'industrie, de professionnels. Plusieurs anciens des Jeux du commerce ont témoigné de leur expérience en insistant sur les éléments clés permettant d'être performant dans telle ou telle situation.»
La délégation de FSA ULaval s'est particulièrement distinguée au classement de la Coupe académique, terminant première dans deux épreuves: le marketing et l'innovation entrepreneuriale.
En marketing, l'équipe était composée de Juliette Morin-Gagné et Florence Giguère. «Le partenaire était LG2 en collaboration avec Familiprix, explique Rafaël Nadeau. Le mandat était de fidéliser les clients de 25 à 35 ans avec la nouvelle application de Familiprix. L'équipe a proposé une stratégie basée sur une récolte de données de la clientèle cible, avec une proposition de nouvelles technologies de marketing et la personnalisation du service client selon la cible. Elles ont aussi proposé une nouvelle initiative de développement durable, soit réutiliser les pots de pilules de la marque maison, ce qui a été très apprécié des juges.»
Douze trophées
Les 34es Jeux de génie se sont déroulés quant à eux 3 au 7 janvier à l'École de technologie supérieure (ETS), à Montréal. Considérés comme la plus grande compétition d'ingénierie au Québec, ces jeux ont rassemblé 12 délégations en provenance de 14 universités du Québec, de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick. Le thème était «L'union fait les Jeux».
La délégation de l'Université Laval comprenait 46 personnes, dont 12 étudiantes. Au terme de la compétition, la délégation avait amassé 12 trophées et décroché la deuxième place au classement général.
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La délégation de l'Université Laval aux Jeux de génie après la remise du trophée de la deuxième position au classement général.
— Pierre Yves Laroche, Voltaic
«La deuxième place, j'ai encore de la misère à y croire», lance le jeune diplômé en génie électrique et chef de la délégation de l'Université Laval, Félix Beaudoin-Lamoureux. «Nous sommes arrivés à l'ETS avec plusieurs jeunes de première ou de deuxième année du baccalauréat dont c'était la première participation aux Jeux, poursuit-il. Et on a été capables de performer.»
Le palmarès de la délégation comprend notamment des premières places en génie électrique et en génie industriel pour les activités académiques. Ajoutons à cela une première place en improvisation dans les activités culturelles.
Dans la catégorie Esprit des Jeux, l'Université Laval a terminé première du Coup de cœur des chefs. «Chaque jour, raconte Félix Beaudoin-Lamoureux, les chefs de délégation se faisaient demander par le comité organisateur quelle délégation était leur préférée. Au bout de la semaine, tous les chefs ont dit que l'Université Laval avait été la plus belle délégation chaque jour.»
Une philosophie particulière animait les membres de cette délégation. «C'est sûr qu’on voulait performer, explique-t-il. Mais en même temps, on ne voulait pas que les autres perdent. Favoriser l'échange, faire des contacts, c'est ça que ma délégation a beaucoup apporté. Nous étions prêts à aider les gens dans le besoin. Mes délégués sont allés porter du matériel qui manquait à certaines délégations, par exemple pour les aider à faire leurs examens.»
La délégation de l'Université Laval a aussi pris la première place en génie conseil. Les équipes participantes devaient imaginer un village près de Chibougamau dans le cadre d'une nouvelle mine. Les étudiantes et étudiants devaient penser à tous les besoins nécessaires au bon fonctionnement du village: traitement des eaux, courant électrique et autres. «L'aspect électricité nous a fait gagner, souligne Félix Beaudoin-Lamoureux. Les autres équipes voulaient installer des éoliennes près du village. Sauf que cela est interdit près des villages par le règlement.»
Premières au concours de plaidoirie
Les Law Games/Jeux'Ridiques 2025 ont pour leur part eu lieu à Halifax, en Nouvelle-Écosse, du 2 au 6 janvier. Quatorze facultés de droit, en provenance de l'ensemble du Canada, dont celle de l'Université Laval, s'étaient donné rendez-vous à la Schulich School of Law de l'Université Dalhousie. Au terme du concours de plaidoirie, le duo composé de Claudia Victoria Doyon et d'Alice Villeneuve, deux étudiantes inscrites au baccalauréat en droit à l'Université Laval, a été déclaré vainqueur.
«En finale, nous avons plaidé devant cinq juristes anglophones, explique Claudia Victoria Doyon. Une seule parlait le français. Elle a pris des notes tout le long de la plaidoirie et les traduisait en anglais pour ses collègues. J'ai eu peur qu'on soit pénalisées. Mais on savait qu'on allait leur donner un bon spectacle, même si nous n'étions pas comprises.»
Les deux étudiantes ont mis de l'intonation, elles ont pris des poses, elles étaient en mode théâtral tout en respectant le décorum. «Il y avait de l'émotion et nous étions convaincantes, poursuit Claudia Victoria Doyon. On faisait attention de bien regarder tous les juges afin de capter leur attention. On savait que c'était comme ça qu'on allait se démarquer. À la fin, certains d'entre eux ont dit: On voyait que vous étiez passionnées. Vous aviez une bonne prestance. Vous aviez l'air d'être en confiance».
Dans leur plaidoirie finale, les étudiantes représentaient une MRC dont la réglementation, disaient certains citoyens, portait atteinte à la liberté d'expression. «On savait qu'on allait probablement perdre, soutient-elle. Ce cas était difficile à défendre. On a monté nos argumentaires. On a trouvé des arguments assez solides. Tous ceux qu'on pouvait. On s'est préparées aux arguments que l'autre partie allait pouvoir soulever. On ne s'est pas laissées décourager. Mais on a eu la partie la plus difficile à défendre. Les juges l'ont reconnu.»

À l'issue de l'épreuve de plaidoirie aux Law Games/Jeux'Ridiques 2025: les étudiantes lauréates Alice Villeneuve et Claudia Victoria Doyon, respectivement troisième et quatrième à partir de la gauche. Elles posent en compagnie des cinq juges (de gauche à droite): Ann Smith, juge à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, Brian Casey, associé chez Boyne Clark et professeur à l'Université de Dalhousie, Naiomi Metallic, professeure à l'Université de Dalhousie, Lola Williams-Afolabi, avocate chez Boyne Clarke, et Eric Slone, arbitre à la Cour des petites créances de la Nouvelle-Écosse et médiateur.