La 12e Journée SIG Université Laval s'est déroulée le vendredi 15 novembre à l'atrium du pavillon Charles-De Koninck. Cette journée vise à mieux faire connaître l'importance des SIG (systèmes d’information géographique) et des données et applications géospatiales. La journée était organisée par l'Université Laval, en partenariat avec l'Association canadienne des sciences géomatiques – Section Champlain. La programmation comprenait notamment la présentation de capsules techno. En voici deux.
Découvrir la cité universitaire sous un angle nouveau
L'Université Laval, c'est un campus de 1,8 km2 abritant une quarantaine d'édifices reliés par de nombreuses voies pédestres. Pour qui veut découvrir la richesse de la cité universitaire, par exemple ses œuvres d'art, ou se déplacer plus efficacement d'un pavillon à un autre, ou encore connaître différents services offerts, notamment l'emplacement des arrêts d'autobus, la géoapplication gratuite DéambUL s'avère un outil de choix. Développée par une équipe du Département des sciences géomatiques et une équipe du Centre GéoStat de la Bibliothèque, cette application est téléchargeable sur App Store ou Google Play, et est consultable sur un téléphone intelligent.
Jacynthe Pouliot et Suzie Larrivée sont respectivement professeure et responsable de travaux pratiques et de recherche au Département des sciences géomatiques. Avec Stefano Biondo et Martin Ouellet, respectivement bibliothécaire et développeur analyste à la Bibliothèque, elles forment le cœur du projet DéambUL, qui continue à être développé et amélioré.
«L'origine du projet remonte à la pandémie, en 2020, explique la professeure Pouliot. DéambUL a été réalisée avec un petit budget et peu d'heures à la disposition des membres des équipes de développement. Des étudiantes et étudiants de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique ont prêté main forte. Une partie du contenu vient du site Web du programme de promotion de saines habitudes de vie, Mon équilibre ULaval. Tous les gens rencontrés, y compris les membres de la direction de l'Université, ont été enthousiasmés par le projet. Même le nom de l'application a reçu des félicitations. Quant à la première clientèle, ce sont les étudiantes et étudiants de l'international au début des sessions d'automne et d'hiver.»
Suzie Larrivée avance quelques chiffres. «Le nombre de téléchargements total pour les plateformes Apple et Android depuis mai 2022 s'élève respectivement à 1590 pour Apple et 918 pour Android», indique-t-elle, en mentionnant que, dans les deux cas, il y a un pic en janvier et septembre.
Trois modes
La géoapplication DéambUL comprend trois modes: les déplacements, les parcours et les points d'intérêt. Le premier sert à créer un itinéraire en localisant l'usager et en offrant une carte du campus, le deuxième comprend une liste de 11 parcours thématiques différents contenant plus de 150 éléments, et le troisième donne accès à une liste de 12 groupes de points d'intérêt.
Les feuillus du boisé de La Santé est un exemple de parcours thématique. Sur une photo aérienne, 10 points numérotés sont identifiés dans le boisé. Chacun correspond à une essence d'arbre, que ce soit le bouleau blanc, l'érable à sucre ou l'ostryer de Virginie. Un clic sur la photo de l'arbre au bas de la photo aérienne donne accès à une fiche descriptive.
Le mode Points d'intérêt comprend notamment le Centre d'aide aux étudiants, Coop Zone, une librairie coopérative et l'Espace futurs étudiants.
Les équipes de développement travaillent maintenant sur une version 2.0 de la géoapplication, qui va intégrer notamment les sens de l'être humain dans les parcours.
Drones et consultation hors ligne de cartes
Alexandre Robert-Tessier est technicien en géomatique à la Direction du soutien à la recherche de la Bibliothèque. Dans sa capsule techno, il aborde la question des technologies de la géomatique dans un contexte de voyage. Il parle notamment du drone, comme une autre manière, plus récente, d'acquérir de la donnée. «En géomatique, explique-t-il, l'utilisation de drones permet de capturer plusieurs informations comme des images de haute précision de manière automatisée, avec un plan de vol.»
Il ajoute que le grand public peut maintenant acquérir un drone à des fins personnelles. «Les drones, poursuit-il, apportent une variété de prises de vue impossibles au niveau du sol.»
Selon lui, il arrive, dans le cours d'un voyage en auto ou d'une randonnée pédestre, que le réseau Internet ne se rende pas jusqu'aux usagers. Résultat: les fonctionnalités de navigation de Google Maps ou d'autres fonctionnalités, qui requièrent Internet, se trouvent bloquées.
«Il est possible de télécharger en amont les fonds de cartes ainsi que les itinéraires afin de les consulter en mode hors ligne, souligne Alexandre Robert-Tessier. D'autres applications permettent aussi de télécharger, pour utilisation ultérieure et sans connexion Internet, les cartes de sentiers pédestres, les cartes de sentiers de motoneige et autres informations pertinentes.»
Et l'avenir? Ce dernier répond, qu'à son avis, l'intérêt pour le développement ainsi que l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) proposent un fort potentiel pour une planification encore plus optimale.
«L'IA, dit-il, pourrait parfaire la planification d'un voyage en utilisant, par exemple, des informations géopolitiques ou météorologiques pour raffiner certains détails comme l'accessibilité ou la faisabilité d'une activité. Je pense notamment à mon voyage dans les Maritimes cet été où je devais prendre conscience des marées pour planifier certaines sorties en kayak ou pour marcher sur le fond marin. L'ensemble des informations était réparti sur plusieurs sources qui demandent de la recherche et de la planification; ce que l'IA pourrait éventuellement faire, à mon avis, en un seul clic.»