Jérémie Guilbert et Louis-Philippe Dallaire, étudiants en physique et fondateurs de l'entreprise DéteXion, avaient rendez-vous le lundi 7 octobre au Musée de la civilisation. À l'instar de dizaines d'autres entrepreneurs visionnaires, ils avaient la chance d'y rencontrer des investisseurs susceptibles de soutenir la croissance de leur entreprise, à l'occasion du FresQC, le plus gros demo day jamais tenu à Québec.
Le FresQC est le fruit d'une collaboration entre Entrepreneuriat ULaval, LE CAMP, 2 degrés et Quantino, quatre incubateurs de Québec qui accompagnent les jeunes pousses des secteurs technologiques.
«Ça fait longtemps que nous, les quatre incubateurs, caressions le rêve de tenir un événement conjoint de cette ampleur. En nous alliant, nous avons pu réunir une masse critique d'entreprises à haut potentiel de développement et ainsi augmenter notre pouvoir d'attractivité pour inciter les investisseurs, souvent à l'extérieur de la région, à venir découvrir toute la créativité, l'innovation et l'audace des entreprises innovantes de Québec», déclare Simon Chouinard, directeur général d'Entrepreneuriat ULaval (EUL).
C'est un pari réussi pour ce partenariat unique puisque l'événement, à guichets fermés, a accueilli plus de 300 participants.
Mettre en lumière les entreprises techno les plus prometteuses
Le premier objectif du FresQc était bien sûr de faire découvrir aux investisseurs les produits et services innovants des jeunes pousses de la région. Dix-sept entreprises, dont Corset St-Francis et quatre autres incubées chez EUL, ont ainsi pu faire une présentation éclair sur scène.
En tout, plus de 50 jeunes pousses, dont 11 appuyées par EUL, ont tenu un kiosque dans la vitrine d’innovation et participé à la séance de réseautage.
Toutefois, selon le directeur général d'Entrepreneuriat ULaval, ce n'est pas la provenance des entreprises, c'est-à-dire dans quel incubateur ont germé les jeunes pousses, qui importe dans ce type d'événement. «Le message qui était véhiculé par tous les incubateurs au FresQC, c'est que l'événement résulte d'un effort collectif. Il s'agit une réussite collective qui met de l'avant toutes les entreprises présentes, des entreprises qui sont parties prenantes du solide réseau d'entrepreneuriat technologique à Québec», insiste-t-il.
L'union fait la force
Le FresQC visait donc également un deuxième objectif: faire ressortir le dynamisme et la profondeur de l'écosystème entrepreneurial en haute technologie de la région de la Capitale-Nationale.
«Il y a une réelle synergie entre les acteurs de l'accompagnement entrepreneurial. Chaque incubateur a sa particularité, en termes de créneau sectoriel et de perspective d'avancement, et nous nous complétons. En fait, on peut voir l'ensemble des incubateurs comme un continuum. Des entreprises vont naître dans la tête d'étudiants à l'université et croître ailleurs. L'essentiel, c'est que tous les acteurs de l'entrepreneuriat technologique de la région travaillent de concert pour valoriser la force du réseau», affirme Simon Chouinard.
La place de l'université dans cet écosystème
Le directeur général d'Entrepreneuriat ULaval tient à ajouter que les membres de la communauté universitaire ont aussi un rôle à jouer dans l'écosystème entrepreneurial de la région de Québec. D'ailleurs, il rappelle qu'une campagne de promotion de l'entrepreneuriat scientifique est présentement en cours, un projet qui relève du chantier transformateur Les savoirs, les sciences et la société du plan institutionnel ULaval 2023-2028.
— Simon Chouinard, directeur général d'Entrepreneuriat ULaval
«C'est important de transférer les connaissances développées à l'université dans la société. Il faut valoriser un tel transfert, à la fois bénéfique pour le bien-être de la société et pour le développement économique de la région. Bref, nous sommes tous appelés à contribuer quelque peu au réseau d'entrepreneuriat technologique, ne serait-ce qu'en accueillant favorablement les initiatives entrepreneuriales à l'université et en faisant du campus un terreau fertile au développement d'innovations technologiques», conclut Simon Chouinard.