1 octobre 2024
Une employée et un diplômé de l’Université Laval ont traversé le Grand Nord canadien d’ouest en est
Catherine Chagnon et Nicolas Roulx ont parcouru 6900 kilomètres à vélo, en canot, en voilier et à pied, notamment pour mener un projet de recherche en écologie forestière
Du Yukon jusqu’à l’île de Baffin. C’est l’incroyable distance de près de 7000 kilomètres que viennent de franchir la professionnelle de recherche au Département des sciences du bois et de la forêt, Catherine Chagnon, et un diplômé de l'Université Laval, professeur au secondaire et aventurier de plein air, Nicolas Roulx. Cette traversée du Grand Nord canadien dans l’axe ouest-est a duré 140 jours, soit quatre mois et demi.
Cet immense territoire, ils l’ont parcouru d’abord à vélo sur 1400 kilomètres, ensuite en canot sur 2800 kilomètres, puis en voilier sur 2600 kilomètres et, enfin, à pied, pendant une dizaine de jours, dans le cadre d’une randonnée pédestre qui les a conduits à l’extrémité est de l’île de Baffin, près du détroit de Davis qui sépare le Canada du Groenland. C’est à cet endroit que le périple baptisé Expédition AKOR 2024 a pris fin, le 7 septembre.
Près de 20 personnes, dont plusieurs diplômés de l’Université Laval, se sont jointes à un moment ou un autre au voyage. Ce fut notamment le cas du professeur Guillaume Moreau, du Département des sciences du bois et de la forêt. Ce dernier a réalisé l’étape du canot d’une durée de trois mois. Cette portion du voyage était la plus longue de l’expédition, la plus dangereuse aussi.
Des embûches, les aventuriers en ont eues! Ils ont notamment changé de parcours en une occasion à la dernière minute. Ils ont traversé des embâcles de glace et de troncs d’arbres. Ils ont affronté des vents tenaces, des feux de forêt et des rivières au fort courant contraire. Ils ont croisé des grizzly et des bœufs musqués.
Ce très long périple comportait une dimension scientifique puisque des échantillons ont été prélevés sur des arbres. Les données permettront de mieux comprendre comment la forêt boréale s’adapte aux changements climatiques. Un étudiant au doctorat au Département des sciences du bois et de la forêt consacrera ses projets de recherche à l’étude des échantillons récoltés depuis la première expédition AKOR en 2018 dans le Nunavik.
La suite des choses comprendra la production d’un documentaire dont la sortie est prévue en 2026. Une série de conférences vient de débuter.
AKOR est un collectif d’aventuriers québécois qui réalise des expéditions marquées par la démesure en régions isolées. L’objectif du groupe est de faire avancer la compréhension du monde naturel.