Il y avait Milky Chance, The Kid Laroi, The Beaches, Shaboozey, Jay Scott et tant d'autres. En tout, plus d'une trentaine d'artistes d'ici et d'ailleurs ont pris part à cette première présentation de Fono sur le campus. Fruit d'un partenariat entre BLEUFEU et l'Université Laval, ce festival avait de quoi ravir la communauté universitaire et tous les amoureux de musique.
En plus des spectacles répartis sur trois scènes extérieures, la programmation incluait un volet scientifique avec un colloque qui s'est déroulé au pavillon Louis-Jacques-Casault sur le thème «Les festivals de musique: organisation, enjeux et perspectives». L'objectif: partager les dernières tendances et innovations dans ce domaine, que ce soit en matière de programmation, de logistique, de technologies ou de stratégies de communication.
Outre BLEUFEU, à qui on doit notamment le Festival d'été de Québec et St-Roch XP, diverses organisations étaient présentes, dont le Regroupement des événements majeurs internationaux et le Bureau des grands événements de la Ville de Québec.
«Ce colloque, qui a marqué le début du festival, était une initiative inédite sur le campus. C'est un réel coup de maître d'avoir réussi à réunir des personnalités aussi influentes de l'industrie de l'événementiel», se réjouit Sophie Stévance, professeure à la Faculté de musique et directrice de l'Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique, qui organisait l'événement.
Pour les conférenciers, ce fut l'occasion de partager les coulisses de leur expérience d'organisation d'un festival. «Ils nous ont révélé les défis derrière l'équilibre entre la programmation, les attentes des festivaliers et les nouvelles tendances. Nous avons pu voir que l'organisation d'un festival ne repose pas uniquement sur le fait d'inviter des artistes. Que ce soit les organisateurs ou les institutions qui soutiennent ces événements, ils font face à d'énormes complexités», a constaté la professeure Stévance.
Ce qu'elle retient par-dessus tout: leur désir de mettre l'expérience des festivaliers au cœur des événements qu'ils organisent. «Je pense notamment à la présentation de Louis Bellavance et Nicolas Racine, les têtes pensantes de BLEUFEU. Nous avons vu à quel point ils sont tournés vers les festivaliers, bien au-delà des exigences de leur métier. Ces gens travaillent nuit et jour, toute l'année, pour sentir les nouvelles tendances et trouver ce qui ferait plaisir au public.»
Un festival réglé au quart de tour
Chose certaine, cette première édition de Fono avait été planifiée au millimètre près pour faire vivre une expérience inoubliable aux festivaliers. Jeux extérieurs, cuisine de rue, groupes qui s'alternent sur les scènes sans temps mort, structure recouverte de gazon artificiel offrant un point de vue privilégié sur les concerts, zones de repos: tout avait été pensé pour faire de l'événement un succès, rehaussé par la clémence de la température.
Pour Katie Tupper, c'était un premier spectacle à Québec. L'auteure-compositrice-interprète de la Saskatchewan, qui arrivait de Montréal avant de repartir pour une tournée en Europe, s'est dite impressionnée par l'accueil et la qualité des infrastructures de Fono. «Tout le monde ici est agréable. La scène est superbe et le campus est absolument magnifique. Le fait que le festival se tienne dans une université amène une clientèle étudiante qui change un peu du public habituel», a-t-elle dit à ULaval nouvelles après son concert.
Des milliers de personnes s'étaient massées pour assister à la performance de Milky Chance, clou de la soirée du 13 septembre. Le groupe indie pop allemand a interprété les chansons de son plus récent album, Living In A Haze, mais aussi les incontournables Sadnecessary, Stolen Dance et Down by the River.
«Depuis notre formation il y a plus de dix ans, nous sommes encore surpris par notre succès, a confié Clemens Rehbein à la foule. C'est incroyable! Merci à vous, le public québécois.»
Pour conclure, la professeure Sophie Stévance se dit enthousiaste de poursuivre sa collaboration avec BLEUFEU: «C'est une chance d'organiser un tel événement dans un cadre universitaire. On voit que notre institution et la Faculté de musique peuvent jouer un rôle central dans le rapprochement entre le monde académique et l'industrie musicale.»
Regardez la galerie de photos ci-dessous pour revivre cette première présentation de Fono: