28 juin 2024
Le Groupe aérospatial de l’Université Laval se distingue à la Spaceport America Cup
La fusée Mérope a effectué un vol impeccable et atteint une altitude de 9784 pieds, juste en deçà de la cible de 10 000 pieds
Seize des membres du GAUL ont participé en juin à la compétition Spaceport America Cup dans le désert du Nouveau-Mexique. Cinq d’entre eux tiennent fièrement la fusée Mérope dans leurs bras.
Elle a monté à 9784 pieds (ou 2982 mètres). C’est le point le plus haut en altitude que la fusée Mérope, du Groupe aérospatial de l’Université Laval (GAUL), a atteint le 21 juin dans le désert du Nouveau-Mexique, aux États-Unis, à l’occasion de la Spaceport America Cup. À 1 h 02 du matin, le jour précédent, le GAUL diffusait un message sur sa page Facebook mentionnant que la fusée avait passé les tests de sécurité et de déploiement des parachutes. Ne restaient que quelques modifications à faire sur la baie avionique de l’engin et sur sa charge utile.
«On travaille depuis un an sur la fusée, explique le président du GAUL et étudiant au baccalauréat en génie physique, Justin Binette. On a eu un vol parfait: il a été très satisfaisant du décollage à l’atterrissage. Peu de choses auraient pu mieux aller. En général, tout s’est bien passé. On a eu ce à quoi on s’attendait.»
Seize étudiantes et étudiants, la plupart au baccalauréat en génie, représentaient le GAUL durant cette compétition d’envergure internationale. La fusée Mérope était inscrite dans la catégorie des moteurs commerciaux 10 000 pieds, la catégorie la plus populaire avec ses quelque 80 équipes universitaires. Son nom vient d’une des Pléiades de la mythologie grecque. Elle mesure 2,88 mètres de haut, avec un diamètre de 14,4 centimètres. Son poids au décollage était de 28,5 kilos. Durant sa course, la fusée a atteint la vitesse maximale de 0,9 Mach, soit 308,7 mètres/seconde.
Une des nouveautés cette année concernait l’aérostructure de Mérope. Elle était entièrement faite de matériaux composites. «Les ailerons ont été pas mal améliorés, ils sont très droits, souligne l’étudiant au baccalauréat en génie physique, Loïc Gauthier-Heintz. Nous avons utilisé un nouveau procédé pour fabriquer les ailerons en fibre de carbone. Sur les vidéos filmées par les deux caméras fixées au fuselage, on peut voir que la fusée n’effectue presque pas de rotations. Cela veut dire que notre amélioration a bien marché. Nous avons aussi passé beaucoup de temps à sabler le cône de nez pour le rendre plus lisse, ce qui a permis de réduire de beaucoup la résistance de l’air.»
Le classement final de la compétition sera connu dans quelques semaines.
Voir le lancement de la fusée:
