11 décembre 2023
Démarrer une entreprise bio en production végétale
La formation en ligne de 50 heures en agriculture biologique et entrepreneuriat, offerte par la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, commencera le 26 janvier
La Formation en agriculture biologique et entrepreneuriat est axée sur la production maraîchère ou fruitière sur petite surface. Le contenu de ce coffre à outils porte sur les concepts de base en agriculture et sur des aspects importants reliés à l’entrepreneuriat. La formation comprend des séances à distance en direct ainsi que certains modules en mode asynchrone. La période d’inscription se terminera le 20 décembre. La cohorte sera la quatrième depuis 2021. Cette année-là, la formation avait attiré 50 personnes.
Les personnes souhaitant développer leurs connaissances en agriculture biologique et en entrepreneuriat, dans l’optique de démarrer un projet agricole, auront la possibilité de suivre, du 26 janvier au 12 avril, une formation de base en ligne de 50 heures offerte par la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval. Cette formation est axée sur la production maraîchère ou fruitière sur petite surface. Son contenu porte sur les concepts de base en agriculture et sur des aspects importants liés à l’entrepreneuriat. La formation comprend des séances à distance en direct ainsi que certains modules en mode asynchrone. La période d’inscription est présentement en cours et se terminera le 20 décembre. Aucune formation antérieure n'est requise.
«Cette cohorte sera la quatrième depuis 2021, explique l’agronome et coordonnatrice d’activités de la Formation en agriculture biologique et entrepreneuriat, Virginie Bernier. La relève entrepreneuriale en agriculture a toujours été importante pour la Faculté. La période de la pandémie a vu un boum de retours à la terre. Beaucoup de gens se sont mis à s’intéresser aux cultures maraîchères ou émergentes comme l’argousier, la camerise ou les champignons. En 2021, la formation a attiré 50 personnes. En 2022, les apprenants étaient 120. En 2023, ils étaient 64.»
Virginie Bernier compare la formation à un coffre à outils qui permet de toucher à tout. «Il faut la voir comme un point de départ, soutient-elle. Notre sondage réalisé l’an dernier, à la fin de la formation, révélait qu’environ le tiers des apprenants étaient en processus de démarrage et qu’un autre tiers souhaitaient démarrer leur entreprise. Le même sondage avait une question sur le taux de satisfaction. Les répondants ont dit recommander fortement la formation avec un score de 9 sur une échelle de 0 à 10.»
Multidisciplinarité
La formation multidisciplinaire offerte est donnée par du personnel expert issu notamment de la FSAA et de la Faculté des sciences de l’administration (FSA) de l’Université Laval. Les apprenants ont la possibilité d’interagir avec ces experts. La formation comprend un diagnostic personnalisé avec un système psychométrique permettant à l’apprenant de connaître son profil entrepreneurial. Des témoignages d’entrepreneurs agricoles sont aussi au programme. Au fil des semaines, les apprenants toucheront, entre autres, au choix d’un site de culture, à la fertilisation des sols et à la culture en serre. Dans le volet entrepreneuriat, ils apprendront notamment à construire un modèle d’affaires responsable. Ils se familiariseront avec les programmes et subventions pour le démarrage d’une entreprise agricole. Et ils s’initieront aux stratégies de commercialisation et au marketing numérique.
«Le contenu de la formation a été développé à l’Université, par la FSAA et la FSA, souligne Virginie Bernier. Mon collègue agronome Xavier Desmeules et moi avons construit le volet agriculture. Chaque année, nous revoyons les contenus et nous essayons de les bonifier. Nous en ajoutons, comme nous ajoutons aussi des formateurs. À la Faculté, nous recevons au besoin l’appui de professeurs comme Caroline Halde, du Département de phytologie. Elle a collaboré au module sur le processus de certification bio et elle anime le module.»
Selon elle, il n’existe pas de profil type d’apprenant. Certains ont une base en agriculture, d’autres ont parfois une base en entrepreneuriat. «La plupart ont une terre ou un accès à une terre, poursuit-elle. Hommes ou femmes, plus jeunes ou plus âgés, ils ont un projet en tête, mais ne savent pas par où commencer. Ils sont un peu à l’image de la relève agricole actuelle, qui est très diversifiée.»
Camp d’entraînement agricole
La Formation en agriculture biologique et entrepreneuriat est un projet complémentaire à celui du Camp d’entraînement agricole de la Capitale-Nationale et de Lévis. Ce camp vise à stimuler la création de nouveaux projets d’entreprises en production maraîchère et fruitière et à soutenir les producteurs en démarrage de la région. La FSAA s’est vu confier le mandat de gestion du camp en 2019. Virginie Bernier en est la coordonnatrice.
Limité à une douzaine d’aspirants-entrepreneurs par cohorte, l’incubateur agricole qu’est ce camp offre des services-conseils en agronomie et du mentorat d’affaires personnalisé par l’équipe d’Entrepreneuriat ULaval. Il offre aussi l’accès à la Formation en agriculture biologique et entrepreneuriat de la FSAA, de même qu’un accompagnement sur le terrain pendant la saison agricole où les aspirants-entrepreneurs passent de la théorie à la pratique.
Le projet du camp est rendu possible grâce à l’Entente agricole et agroalimentaire Capitale-Nationale et Lévis 2023-2025. Cette entente regroupe 13 partenaires provenant du milieu gouvernemental, dont le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, du milieu municipal, dont l’agglomération de Québec, et du milieu agricole, dont la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord. Plusieurs partenaires majeurs, dont Développement Côte-de-Beaupré, contribuent également à bonifier l’offre de service pour les participants inscrits au camp et à la formation. La prochaine période de recrutement pour le Camp d’entraînement agricole aura lieu à l’automne 2024.
