Un service plus performant, fiable et sécuritaire. C’est là le grand objectif derrière le vaste projet de la Direction des technologies de l’information (DTI) visant à moderniser le réseau de données sans fil et câblé du campus. Après une phase de test réussie, ayant ciblé le pavillon Envirotron, le pavillon Palasis-Prince et le pavillon des Services, la DTI s’attaque maintenant aux autres pavillons de la cité universitaire. À la fin des travaux, prévue dans plus de deux ans, l’ensemble de l’opération aura nécessité des investissements évalués à 25 millions de dollars. De nouveaux équipements de télécommunications, notamment plus de 4000 bornes Wi-Fi, auront été installés.
«L’étape de la preuve de concept est complétée, explique la conseillère en architecture de l’information à la DTI, Manon Lessard. L’objectif était de tester la performance du nouveau réseau sans fil et câblé ainsi que de valider notre modèle de sécurité et nos modes de déploiement. Nous avons apporté plusieurs modifications dans les trois pavillons afin de nous assurer que le nouveau réseau soit viable, par la suite, pour l’ensemble du campus. Les équipements de télécommunications, notamment les bornes Wi-Fi, ont été remplacés. Le pavillon Palasis-Prince, par exemple, est maintenant équipé de 250 nouvelles bornes. Ces petits appareils sont fixés au plafond à différents endroits du bâtiment et leurs antennes intégrées relaient le signal sans fil. On parle du remaniement de tous nos équipements de télécommunications dans des centaines de locaux conçus à cet effet. On revoit le campus au complet. C’est pas une mince affaire.»
En quelques mots, la technologie Wi-Fi permet la connexion sans fil entre un appareil informatique et Internet. Dans son projet, la DTI vise les infrastructures qui permettent notamment la navigation sur Internet, la connexion à eduroam et l’accès à des ressources informationnelles. Le réseau eduroam permet à ses usagers de se connecter à leur poste de travail lorsqu’ils sont en déplacement à l’extérieur du campus ou à l’étranger dans tous les établissements d’enseignement membres d’eduroam. Quant aux ressources informationnelles, elles comprennent, entre autres, des bases de données, des systèmes de recherche d’information et des dossiers protégés.
Vingt-huit mille utilisateurs en même temps
L’experte Wi-Fi à la DTI se souvient être sortie en trombe de son bureau, il y a une vingtaine d’années, pour annoncer à son directeur que 2500 personnes étaient connectées en simultané au nouveau réseau sans fil de l’Université. «J’étais heureuse de ce résultat, dit-elle. Aujourd’hui, on parle de 10 fois plus de monde, sinon plus. Il n’est pas rare d’avoir 28 000 utilisateurs en même temps sur le réseau sans fil.»
Selon Manon Lessard, le monde a beaucoup changé. «À l’Université, souligne-t-elle, ce sont des centaines d’étudiants avec deux, trois, voire quatre appareils connectés qui se présentent tous les jours. De plus, la majorité utilisera des logiciels et outils connectés sensibles à la qualité du service réseau.»
Un projet phare
Le projet de modernisation du réseau sans fil et câblé est dans les cartons depuis un certain nombre d’années à l’Université. Ce projet phare a fait l’objet de nombreuses discussions. Il est le fruit d’un appel d’offres très encadré remporté par le distributeur CPU Design et le manufacturier Aruba Networks.
Le nouveau réseau desservira l’ensemble des pavillons du campus et des sites hors campus de l’Université. La performance du réseau à l’intérieur des bâtiments s’en trouvera rehaussée. «Le réseau actuel comprend environ 1900 bornes sur l’ensemble du campus, indique la conseillère en architecture de l’information. À terme, il y en aura trois fois plus. Les bornes actuelles sont rendues désuètes. Le passage à une bande de cinq gigahertz plus dense offrira plus de capacité et de performance.» Selon elle, le réseau actuel est sollicité presque au-delà de sa capacité. «Les salles de cours du campus sont souvent voisines les unes des autres, poursuit-elle. Cela fait beaucoup d’utilisateurs d’Internet au mètre carré. Les nouvelles bornes, même très performantes, devront être plus nombreuses pour une couverture qui a du sens.»
Les besoins des utilisateurs sont au cœur du projet de modernisation. Ces besoins sont liés, entre autres, aux activités d’enseignement et de recherche, aux technologies émergentes et à la multiplication des objets connectés. Rappelons que l’Université Laval offre plus de 150 programmes à distance et plus de 2000 cours en ligne. Les cours donnés en présentiel requièrent fréquemment, quant à eux, l’utilisation de ressources en ligne. Rappelons également que les lieux d’études et de travail se sont décloisonnés au fil des années, un phénomène exacerbé par la pandémie. Ces endroits exerceront eux aussi une pression sur les nouvelles infrastructures de télécommunications, qui devront être performantes.
Un autre objectif du projet vise à accroître la sécurité du réseau. Pour cela, les équipes de la DTI feront notamment la révision des niveaux d’accès aux données.
Le déploiement des nouvelles infrastructures se poursuivra un groupe de pavillons à la fois, à commencer par les quatre résidences étudiantes. Les pavillons H.-Biermans-L.-Moraud et Ernest-Lemieux sont terminés. Le suivant sera le pavillon Alphonse-Marie-Parent. Ce choix s’explique par les enjeux particuliers liés à la formation en ligne et au télétravail des résidents. Les planificateurs du projet ont tenu compte notamment de la forte concentration, dans ces lieux, d’étudiants et d’employés en présentiel.