La montée fulgurante de l'Université Laval se poursuit au palmarès Impact de Times Higher Education (THE), basé sur les 17 objectifs de développement durable définis par l'ONU. Située au 70e rang des établissements d'enseignement supérieur qui transforment le monde en 2021, l'Université est passée au 36e rang en 2022 et au 14e rang cette année. Elle décroche la première place au Québec et dans la francophonie, ainsi que la quatrième position au Canada, selon les résultats publiés le 1er juin.
«C'est fantastique! Et le bond est d'autant plus phénoménal qu'il y a presque 200 universités de plus au palmarès cette année. Ça montre une stabilité et une progression qui est assez robuste», a lancé le vice-recteur aux affaires internationales et au développement durable, François Gélineau. Au total, 1591 universités ont participé au classement Impact 2023 de l'organisation britannique THE.
Mérite à toute la communauté
Pour le vice-recteur, le mérite de cette performance revient à toute la communauté. En entrevue à ULaval nouvelles, il a rappelé que l'Université était évaluée pour ses actions et non ses intentions. Cette contribution à la société et à l'environnement, il l'attribue à la recherche des professeurs et des étudiants sur les thèmes associés au développement durable, aux programmes de formation au baccalauréat, à la maîtrise et au doctorat qui préparent la relève à affronter les défis liés aux objectifs de l'ONU, ainsi qu’aux décisions plus liées aux activités de fonctionnement, comme le maintien de la carboneutralité depuis 2015, l'adoption de la Stratégie énergétique ou l'analyse fine du contenu de nos poubelles, un projet lié au gaspillage alimentaire.
«Il y a un changement de culture qui s'opère et un changement de contexte aussi. Plus que jamais, on a une demande des étudiants et des étudiantes qui veulent être exposés, dans leur formation, aux enjeux du développement durable, qui a des dimensions climatiques et environnementales, mais aussi sociales», remarque François Gélineau.
Points forts
De façon plus détaillée, l'Université Laval s'est démarquée dans certains domaines. Elle occupe notamment la quatrième place mondiale de l'objectif 2, appelé Faim zéro. François Gélineau l'explique par toute la recherche sur l'alimentation faite dans les différentes facultés, mais aussi par les programmes d'aide pour lutter contre l'insécurité alimentaire sur le campus, que ce soit les frigos partage de l'AELIES ou La Table du pain.
L'Université a connu une importante progression dans l'objectif 16, Paix, justice et institutions efficaces, passant du 89e rang mondial au 14e rang. Les processus démocratiques pour l'élection du rectorat, les engagements de recherche auprès des communautés locales, les conseils offerts par les professeurs aux différents paliers de gouvernement ont ici joué dans la balance.
La communauté universitaire a aussi mieux fait dans l'objectif 12, Consommation et production responsables, et dans l'objectif 17, Partenariats pour la réalisation des objectifs.
Gestion responsable des matières résiduelles, MOOC en développement durable, une formation en ligne gratuite et ouverte à tous, acquisition de véhicules hybrides ou rechargeables sont autant d'actions qui ont été reconnues.
Un nouvel objectif par année
Cette année, l'Université visait 10 des 17 objectifs de développement durable de l'ONU. «On souhaite en ajouter un à chaque édition et se rendre à 11 l'an prochain», mentionne François Gélineau.
Le mouvement se poursuit, notamment pour chercher à comprendre comment les membres de la communauté se comportent et se mobilisent pour réduire leur consommation individuelle. Des initiatives, comme le nouveau service de vélopartage àVélo, s'inscrivent dans cette optique.
«Le transport actif a des effets directs et indirects, c'est bon pour la santé et ça réduit les émissions de gaz à effet de serre. Plus on donne de possibilités aux membres de notre communauté de se déplacer par des moyens alternatifs à la voiture, mieux c'est», prône le vice-recteur.
Selon lui, l'Université Laval est un leader en développement durable dans la ville de Québec. «On en est fier. On a travaillé très fort, et on partage notre expertise. Par exemple, on est alliés au Château Frontenac et au Palais des congrès de Montréal afin de les accompagner dans l'atteinte de leur carboneutralité. Ces partenariats nous permettent également d'appuyer la mission de recherche et d'enseignement dans ce domaine.»
La position de tête de l'Université Laval dans la francophonie au classement Impact est «une belle carte de visite», conclut François Gélineau.
Rappelons que ce printemps, l'Université Laval a aussi accédé au niveau platine de la certification internationale STARS (Sustainability Tracking, Assessment and Rating System).
Lisez plus de détails sur l'annonce dans le communiqué officiel de l'événement.