De l’urgence humanitaire à la santé des sols, en passant par le livre de demain, la séparation parentale et l’entrepreneuriat autochtone: la programmation 2023 des écoles d’été de l’Université Laval est bien connectée à la réalité d’aujourd’hui.
«Cette année, nous touchons beaucoup aux Objectifs de développement durable de l’ONU, ainsi qu’aux problématiques sociales comme la santé mentale, des sujets très 2023», explique la coordonnatrice des écoles d’été au Service du développement professionnel de l’Université Laval, Julia Hains.
Le coup d’envoi de la saison a été donné par une nouvelle école d’été axée sur l’intervention psychosociale en contexte de nature et d’aventure. Elle s’est déroulée du 30 avril au 3 mai dans la vallée du Bras-du-Nord, dans la région de Portneuf. La formation avait comme point de départ les bénéfices, sur la santé globale, de vivre des expériences d’aventure en plein air, comme en témoignent diverses études.
Trois écoles touchent, cet été, aux Objectifs de développement durable de l’ONU. Julia Hains insiste sur celle axée sur l’évaluation d’impact sur la santé dans un contexte d’aménagement du territoire. Cette formation se tiendra du 3 au 6 juillet. «L’évaluation d’impact sur la santé (EIS) constitue une pratique émergente au Québec, souligne-t-elle. Cet outil d’aide à la décision est promu par l’Organisation mondiale de la santé et l’Union européenne. Les dernières années ont démontré qu’il s’agit d’une stratégie de promotion efficace de la santé. Elle vise à outiller les professionnelles et professionnels des organismes municipaux, qui sont les principaux porteurs régionaux, sur les principes de base et l’initiation à la démarche EIS.»
Les effets de la pandémie
On s’en doute, la pandémie de COVID-19 a frappé fort sur la programmation des écoles d’été, après l’arrivée du virus au Québec, en mars 2020. «Presque tout a été annulé de ce qui était prévu cette année-là, raconte la coordonnatrice. Sauf quatre écoles qui se sont données entièrement en ligne. Elles portaient sur le français langue étrangère, l’apprentissage automatique et la découverte de l’effet Québec. Celle de l’École supérieure d’études internationales portait, elle, sur les causes et les conséquences des pandémies. Cette formation a suscité énormément d’inscriptions, au-delà des attentes. C’était un intérêt incroyable de la part de centaines de personnes.»
Les écoles d’été, en dépit de la persistance de la pandémie, ont repris progressivement leur erre d’aller. En 2021, il y en avait une dizaine au programme. En 2022, elles étaient une vingtaine. Et cette année, on parle d’une trentaine d’écoles d’été. «On voit qu’on revient, dit-elle. Et les gens ont su s’adapter. En 2021 et 2022, il n’y a pas eu d’écoles en présentiel. La condition pour offrir une école d’été était qu’elle puisse basculer aisément à distance. On voyait la volonté de tenir des activités d’été. Une formule comme celle des écoles d’été est vraiment aimée.»
En mode intensif
La durée de la plupart des écoles d’été de 2023 varie entre quatre jours et une semaine. «Le mode intensif est le principal critère de nos écoles, indique Julia Hains. Elles se déroulent habituellement sur une période restreinte. Certaines, toutefois, durent plus longtemps, notamment celle sur la gestion des opérations et de la logistique dans la vie moderne, du 2 au 14 juillet, et le cours Philosopher sur l’art: parcours de Platon à Danto à Percé, en Gaspésie, du 14 au 28 août.»
Les formations intensives sont offertes principalement aux étudiantes et aux étudiants des trois cycles d’enseignement de l’Université Laval, de même qu’aux professionnels en emploi qui sont en quête de perfectionnement et aux retraités qui veulent enrichir leur culture personnelle.
Les écoles d’été retournent progressivement à l’étranger. Cette année, en juillet, elles seront deux à le faire. L’une se tiendra dans la ville espagnole de Villena. Les participantes et les participants poseront un regard intérieur et extérieur sur la ville et son musée. L’autre consistera à effectuer des fouilles archéologiques en Israël. Il s’agira de la neuvième saison d’exploration archéologique du site de Tel-Azekah. Les participantes et les participants auront l’occasion d’acquérir une expérience de terrain en archéologie tout en développant leurs connaissances de l’histoire biblique et de son contexte de production.
Selon la coordonnatrice, l’Université Laval se démarque par ses pratiques innovantes dans son approche des écoles d’été. «Nous favorisons la multidisciplinarité et le partage des expertises, affirme-t-elle. L’école Saveurs divines: religions, spiritualités, idéologies et nourritures, qui s’est déroulée du 1er au 5 mai et qui qui examine le rapport qu’entretiennent certaines religions et spiritualités avec l’alimentation, est une initiative transversale de la Faculté de théologie et de sciences religieuses et de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, par l'entremise de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels. L’école L’intervention en contexte de nature et d’aventure, quant à elle, est une formule pédagogique novatrice qui inscrit la pratique réflexive au cœur d’un lieu et d’un milieu stimulant.»
Pour plus d'information, écrire à ecole-ete@ulaval.ca.