
La délégation de l’Université Laval pour les Jeux de la science politique lors de la soirée d’ouverture des Jeux le 28 avril dernier à l’Université McGill.
Après avoir terminé première aux deux derniers Jeux de la science politique, la délégation de l’Université Laval a obtenu la deuxième position au classement général desJeux de 2023. Cette compétition interuniversitaire s’est déroulée du 28 au 30 avril à l’Université McGill, à Montréal. Elle a réuni plus de 300 étudiantes et étudiants représentant 8 établissements universitaires du Québec, d’Ontario et, pour la première fois, d’Alberta. Trente juges et bénévoles complétaient la cohorte des participants. La rencontre avait pour thème «Un sommet sur les droits de l’homme en Asie». Chacune des délégations représentait un pays. L’Université Laval représentait l’Inde, la plus grande démocratie au monde et, depuis peu, le pays le plus peuplé de la planète avec 1,4 milliard d’habitants.
«Les délégations ont eu plus de sept mois pour se préparer, le niveau de compétition était vraiment relevé, les juges l’ont mentionné pour chacune des épreuves», explique Philippe Gagnon, récent diplômé du baccalauréat en science politique et cochef de la délégation 2023 de l’Université Laval.
La programmation des Jeux comprenait des épreuves «académiques», une épreuve sportive, ainsi que plusieurs épreuves à caractère social. Durant la fin de semaine, les représentants de l'Université Laval ont gravi les marches du podium à sept reprises. Ils ont notamment remporté l'épreuve de discours et obtenu la deuxième position aux débats, au journalisme politique et aux défis sociaux. L'équipe a terminé troisième à l'étude de cas.
«Le comité organisateur n’a eu que de bons mots pour nos étudiantes et étudiants, souligne-t-il. Leur approche, leur sérieux, leur attitude ont été soulignés à plusieurs reprises. “L’Université Laval a des standards de qualité élevés”, a-t-on dit.»
Les deux cochefs ont mené une quarantaine d’entrevues au mois d’octobre dernier en vue de la sélection de 29 délégués. Les candidats choisis étaient majoritairement inscrits au baccalauréat en science politique. Certains étaient au baccalauréat intégré en affaires publiques et relations internationales.
«Les choix ont été difficiles, raconte Philippe Gagnon. Nous avons beaucoup misé sur la personnalité des candidats. Nous voulions créer un esprit de famille. Favoriser des finissants au baccalauréat n’était pas notre priorité. Certains terminaient leur bac, d’autres étaient au début. C’était un bon mélange.»
Toutes et tous sont repartis des Jeux avec une expérience enrichissante en poche, beaucoup de souvenirs et des amitiés qui vont perdurer. «Les commentaires reçus, ajoute-t-il, vont dans le sens de la plus belle expérience qu’on a eu la chance de vivre pendant notre parcours universitaire.»
Des épreuves variées
Le cochef qualifie l’Inde de «pays extrêmement complexe». «Au Département de science politique, explique-t-il, nous avons des spécialistes de l’Asie, mais pas nécessairement de l’Inde. Nos délégués sont allés chercher un apport dans d’autres universités dont un professeur de l’Université de Sherbrooke, qu’ils ont consulté à plusieurs reprises.»
Dans l’épreuve des discours, les étudiantes de l'Université Laval devaient aborder des aspects tels que la place des femmes et des enfants dans ce pays, la brisure d’avec le colonialisme britannique et la façon dont l’Inde est perçue en Occident. «Gabrielle Lavigne-Couture et Sarah-Jane Vincent ont offert une prestation incroyable», souligne Philippe Gagnon.
Dans l’épreuve des débats, les deux étudiants de l'Université ont démontré «une complicité remarquable». «Ils s’étaient très bien préparés, dit-il. Ils ont proposé que la peine de mort soit une option aux prisonniers condamnés à perpétuité.»
Pour ce qui est du journalisme politique, les participants devaient préparer en amont un reportage vidéo de type RAD d’une durée approximative de trois minutes. Ils devaient ensuite rédiger deux articles durant la fin de semaine: un sur le discours d’ouverture de leur délégation et l’autre sur la gestion d’une simulation de crise. Ils devaient également poser des questions à la suite des prises de parole des chefs d’État en plus d’assurer une présence sur Twitter.
«En ce qui concerne la gestion de crise, il s’agit d’une période de huis clos qui regroupe les délégués d’une même université provenant des épreuves suivantes: négociations, étude de cas, journalisme et discours, explique Philippe Gagnon. Ceux-ci devaient préparer, en une heure, un plan d’action à présenter à la suite d'une situation simulée. Cette année, la simulation portait sur les postes de police chinois clandestins dans les pays membres du sommet.»
Dans l’épreuve des défis sociaux, les participants devaient assure rune présence sur les réseaux sociaux pour démontrer leur préparation. Ils devaient également réaliser une activité philanthropique. Durant la fin de semaine, les délégations étaient jugées sur l’attitude de leurs membres, leur présence aux soirées festives et la réalisation de certains défis sociaux, comme la prise de photos en différents lieux de Montréal. Enfin, une vidéo de présentation de la délégation devait être réalisée. «Certains de nos délégués ont participé à une course à pied de cinq kilomètres par équipe, d’autres ont fait du bénévolat, indique-t-il. Notre vidéo de présentation a repris l’intro de la télésérie populaire Les Simpson. Le tournage a eu lieu en mars au pavillon Charles-De Koninck.»