Des membres des communautés de l'Université Laval et de l'Université Claude Bernard Lyon 1, ainsi que des partenaires du milieu de la recherche, se sont réunis pour souligner la création du Laboratoire international associé (France-Canada), qui effectue des travaux sur l'origine, le traitement et la prévention des infections virales respiratoires (LIA RespiVIR).
Sous la codirection du professeur titulaire à la Faculté de médecine de l'Université Laval, Guy Boivin et du directeur de recherche de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale à l'Université Claude Bernard Lyon 1, Manuel Rosa-Calatrava, le LIA RespiVIR vise à être une référence mondiale en recherche sur les infections par les virus respiratoires émergents et réémergents.
Véhicule unique en son genre, un laboratoire international associé (LIA) est une entité structurante «sans murs» où une équipe d'enseignement et de recherche de deux universités à l'international s'associent en complémentarité autour d'une programmation scientifique définie conjointement. Les équipes de Guy Boivin et Manuel Rosa-Calatrava collaborent depuis 2010. Leurs travaux ont déjà permis de nombreuses publications scientifiques, le dépôt de plusieurs brevets d'invention et la création de deux jeunes pousses (Signia Therapeutics et Vaxxel) employant aujourd'hui 10 personnes, principalement des diplômées et diplômés de l'Université Laval et de l'Université Claude Bernard Lyon 1.
«Nous avons déjà démontré la force de nos travaux combinés par le développement d'un candidat vaccin intranasal bivalent contre la bronchiolite et les pneumonies virales présentement en étude préclinique et par le repositionnement de médicaments comme antiviraux innovants en phase deux d'étude clinique, contre la grippe sévère et contre le SARS-CoV-2, se réjouissent les codirecteurs du LIA RespiVIR, Guy Boivin et Manuel Rosa-Calatrava. L'implication de nos étudiantes et étudiants est centrale à notre démarche pour assurer une relève qualifiée en recherche sur nos deux continents. Nous souhaitons poursuivre dans cette lignée», ajoutent-ils, enthousiastes.
La thématique commune de leur équipe concerne l'étude des virus respiratoires et la mise au point de nouvelles stratégies pour lutter contre des pathogènes comme les virus influenza, les pneumovirus ou le SARS-CoV-2. Dans cette dynamique, le LIA RespiVIR s'attachera en particulier à poursuivre et développer la formation des étudiantes et étudiants par la recherche dans le but de transmettre et de pérenniser les connaissances scientifiques, technologiques et médicales des deux laboratoires et former ainsi davantage de personnel de recherche. Ce LIA prévoit d'ailleurs la cotutelle d'étudiantes et d'étudiants au doctorat et de faciliter les échanges entre les communautés étudiantes et de recherche de l'Université Laval et de l'Université Claude Bernard Lyon 1.
Une fierté partagée pour deux universités engagées dans leur milieu
«La pandémie des deux dernières années a prouvé, plus que jamais, l'importance de la recherche, particulièrement celle consacrée aux infections virales respiratoires. La mise en place de cette alliance stratégique avec nos collègues de la France positionne l'Université Laval comme un joueur d'impact international dans ce domaine de recherche. Elle prouve une fois de plus notre volonté de créer une science utile au mieux-être de nos sociétés», a déclaré la rectrice de l'Université Laval, Sophie D'Amours.
«Le LIA RespiVir s'inscrit complètement dans notre objectif d'ancrer l'université au cœur des enjeux de société, des grands défis sanitaires et environnementaux. Il est le résultat d'une réussite franco-canadienne qui dure depuis de plus de 12 ans maintenant et qui se projette pour devenir une référence mondiale en recherche sur les infections par les virus respiratoires émergents. A Lyon aussi, c'est tout un ensemble de projets qui se mettent en place pour les 10 ans à venir: biocluster, école universitaire de recherche, approche One Health, médecine 5P, etc. C'est ensemble, à l'échelle d'un territoire et par nos partenaires internationaux que nous pourrons changer durablement demain», a complété le président de l'Université Claude Bernard Lyon 1, Frédéric Fleury.