
Dans l'ordre habituel, Eric Girard, Geneviève Guilbault et Sophie D'Amours. En arrière-plan, sans être une image définitive, une représentation des intentions pour ce projet de centre de tennis.
— Dany Vachon
Le tennis a la cote et les installations manquent dans la Capitale-Nationale. L'Université Laval viendra combler ce besoin avec la construction d'un nouveau Centre de tennis dans le secteur du PEPS. Ces infrastructures destinées à l'élite aussi bien qu'à la population en générale verront le jour grâce à une enveloppe de 20 M$ consentis par le gouvernement du Québec. Elles permettront aussi d'accueillir des compétitions d'envergure.
Athlètes de haut calibre comme ceux du dimanche pourront s'entraîner au nouveau centre d'ici 2026, a indiqué Sophie D'Amours, la rectrice de l'Université Laval, en conférence de presse au PEPS le lundi 6 juin. À ses côtés, Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, a fait l'annonce officielle du cofinancement pour l'aménagement de 16 terrains de tennis sur le campus, soit 8 terrains extérieurs et 8 terrains intérieurs.
«Une étude avait été faite par Tennis Canada à l'époque qui disait que la demande excédait l'offre ici, à Québec. Parce que jouer au tennis l'été, c'est une chose, il y a beaucoup de terrains un peu partout dans les parcs, mais jouer au tennis l'hiver, c'est plus embêtant», a-t-elle fait valoir, tout en mentionnant l'engouement grandissant pour ce sport avec des joueurs québécois du calibre de Félix Auger-Aliassime.
Les 20 M$ provenant du Secrétariat à la Capitale-Nationale étaient déjà prévus dans le budget de l'année 2021-2022 du ministre des Finances, Eric Girard. Présent à la conférence, il dit lui-même jouer au tennis quatre fois par semaine en été et affectionne particulièrement ce sport. Les coûts de construction de la nouvelle infrastructure sont évalués à 40 M$, et l'Université Laval travaille sur un projet d'autofinancement pour obtenir les 20 M$ supplémentaires.
Avec ce stade, Sophie D'Amours veut «démocratiser le sport», «développer des camps de jour», offrir un accès au club du Rouge et Or, à la clientèle des cégeps, à ceux des programmes sport-études, à la communauté universitaire aussi bien qu'à la population régionale.
Compétitions de haut calibre
Le deuxième objectif est d'avoir des installations à la fine pointe des besoins des associations professionnelles de tennis pour accueillir des compétitions de l'Association of Tennis Professionals (ATP) ou de la Women's Tennis Association (WTA). «On travaille en étroite collaboration avec Tennis Canada par rapport à ce projet-là. Qu'est-ce que ça nous prend? C'est quoi nos besoins?» a indiqué Julie Dionne, directrice du Service des activités sportives de l'Université Laval en marge du point de presse, en donnant comme exemples la hauteur des plafonds, la distance entre les lignes et tous les détails techniques.
«Quand on parle de compétitions d'envergure, c'est bon pour l'économie de notre Capitale-Nationale, c'est bon pour le rayonnement, pour l'attractivité touristique», a pour sa part souligné Geneviève Guilbault.
Le centre pourrait lever de terre sur un site au nord du PEPS ou à l'ouest du Stade Telus. Cette nouvelle offre en tennis flotte dans l'air depuis quelques années, menée par un couple de diplômés de l'Université Laval. La rectrice Sophie D'Amours a tenu à remercier Louis Têtu et Louise Couture qui ont soumis le projet au Service des activités sportives. «Aujourd'hui, on a les outils et les moyens pour le porter», a-t-elle dit.