Le lundi 21 février marquera le dixième anniversaire du lancement de Mon équilibre ULaval, le programme de promotion de saines habitudes de vie de l’Université. Plusieurs activités entourant cet anniversaire se dérouleront tout au long de la semaine. Il y aura d’abord le Défi 10 tours en équilibre, soit une invitation à faire 10 tours de l’anneau de glace, une surface longue de 400 mètres. Les participantes et participants pourront aussi faire la boucle de 1 kilomètre tracée pour le ski de fond, ou encore parcourir le sentier de la santé long de 1,2 kilomètre dans un boisé. Chaque participation permettra d’offrir 2$ à la Maison des entreprises de cœur, une coopérative d’organismes située à deux pas de l’Université. Des photos seront aussi publiées sur les réseaux sociaux de Mon équilibre pour célébrer le chemin parcouru durant ces 10 dernières années. Finalement, des étudiantes et des étudiants de Mon équilibre ULaval seront à l’entrée de l’anneau de glace mardi et jeudi pour remettre des prix de participation et offrir du chocolat chaud gratuitement.
Julie Turgeon est l’actuelle coordonnatrice d’opérations de Mon équilibre ULaval. Elle est rattachée au Vice-rectorat aux affaires externes, internationales et à la santé. La grande aventure de Mon équilibre ULaval, elle l’a vécue de l’intérieur, et ce, depuis les tout débuts.
«Quel beau programme qui, au fil des années, a su rallier une grande proportion de gens! s’exclame-t-elle. Que ce soient des décideurs, des membres du personnel ou des étudiantes et étudiants, tous s’entendent aujourd’hui pour dire que la place d’un programme de promotion de saines habitudes de vie doit faire partie du milieu de vie. Les bienfaits associés à la promotion du bien-être, dans un souci de prévenir des problèmes ou du moins de les atténuer, ne sont plus à défendre. Mon équilibre ULaval est désormais présent et interpellé comme un joueur important dans la mise en œuvre du volet Expérience étudiante. Notre expertise et la multitude de contacts créés dans les dernières années fait en sorte qu’on devient des leviers, des catalyseurs d’initiatives autant auprès des professeurs, services, unités qu’auprès des étudiantes et étudiants eux-mêmes. Nous touchons les aspects de sensibilisation, de formation et de mise en action des membres de la communauté universitaire.»
Carolle Leclerc est une autre professionnelle ayant joué un rôle clé dans la mise en œuvre et le développement de Mon équilibre ULaval au cours de la dernière décennie. En 2012, elle était coordonnatrice des activités de conditionnement physique et de mieux-être au Service des activités sportives. Elle était également responsable du programme Mon équilibre. Elle est aujourd’hui retraitée, mais demeure impliquée dans le programme.
«Carolle est l’une de celles qui ont rêvé le programme dès les tout débuts et qui s’est consacrée corps et âme à sa réalisation, rappelle Julie Turgeon. À l’époque, la prévention primaire visant à diminuer les problèmes de santé était si peu encouragée et peu de gens lui accordaient une importance particulière, car il est difficile, encore aujourd’hui, de mesurer les effets des actions en promotion de la santé sur une population. Heureusement, avec les enquêtes et les données probantes aujourd’hui, on voit que Carolle avait eu beaucoup de flair. Elle a été celle qui a permis que tout cela prenne forme et qui a réussi à mobiliser les personnes engagées dans le bien-être des membres de la communauté. Elle avait une vision très collaborative et avant-gardiste d’un campus en santé. Elle s’appuyait sur la Charte de l’Okanagan qui avait été adoptée en juin 2015. Elle croyait énormément aux valeurs partagées à travers la Charte et trouvait que le programme Mon équilibre s’intégrait harmonieusement à cette vision.»
La genèse du programme
Pierre Lemay est adjoint au vice-recteur aux affaires externes, internationales et à la santé. En 2012, il était coresponsable de la Table de concertation en développement durable. Les discussions ont permis l’émergence du concept de Mon équilibre. Les unités engagées dans les débuts du comité de gestion de ce programme étaient la Direction des services aux étudiants, le Service des activités sportives, les facultés des Sciences de l’éducation et des Sciences de l’agriculture et de l’alimentation, le Comité des services alimentaires ainsi que trois vice-rectorats dans leur appellation d’aujourd’hui: le Vice-rectorat à l'équité, à la diversité et à l'inclusion et aux ressources humaines, le Vice-rectorat aux études et aux affaires étudiantes, et le Vice-rectorat aux affaires externes, internationales et à la santé.
«Au fil des ans, explique-t-il, l’Université avait beaucoup fait en matière de qualité de vie pour les membres de la communauté universitaire. Mais il n’existait pas d’approche globale intégrée pour les saines habitudes de vie. Mon équilibre a permis de combler cette lacune grâce à la mobilisation, au fil des ans, d’acteurs en santé durable, dans un esprit interdisciplinaire. Au début, le programme visait les étudiants. Mais nous avons toujours cru que cela allait déteindre sur les employés. Avec le temps, la situation a évolué et le programme est plus complet aujourd’hui. Mon équilibre est tellement ancré qu’il vient soutenir les missions d’enseignement et de recherche de l’Université. L’Université a été capable de créer des cours ainsi qu’un microprogramme sur les saines habitudes de vie.»
Plusieurs moments clés ont jalonné le parcours de Mon équilibre ULaval. La création du premier microprogramme sur les saines habitudes de vie au Canada, auquel se rattachent sept cours d’un crédit abordant plusieurs déterminants de la santé, en est un. La création d’un site Web qui fait office de marque ombrelle pour diriger la communauté universitaire à travers une panoplie de services existants en est un autre. La mise sur pied du comité-conseil étudiant, qui permet à Mon équilibre ULaval de rester au plus près des besoins du milieu, ainsi que l’adoption, par l’Université, d’une nouvelle démarche en santé durable à laquelle se rattache naturellement le programme, sont deux autres moments clés. La contribution et l’engagement du partenaire Beneva doivent aussi être mentionnés. Depuis cinq ans, cette compagnie d’assurances et de services financiers, anciennement La Capitale, agit comme contributeur financier du programme Mon équilibre. Elle assure ainsi la pérennité du projet.
Cinq cours à distance dès le début
Vicky Drapeau est professeure au Département d’éducation physique. Elle est aussi directrice scientifique de la Table de concertation en santé durable de l’Université Laval, laquelle a vu le jour en 2020. La Table regroupe environ 25 personnes, notamment des responsables d’unité et des doyens. La grande démarche en santé durable de l’Université est mise en œuvre par Mon équilibre ULaval.
En 2012, cette nutritionniste était membre du comité de gestion du programme Mon équilibre. Dès l’automne de cette année-là, les étudiantes et étudiants pouvaient s’inscrire à cinq cours à distance portant sur l’évaluation de leurs habitudes de vie, la nutrition, l’activité physique, la gestion du stress et la gestion financière.
«Les cinq cours sont maintenant au nombre de sept et sont tous animés par des experts dans leur domaine, souligne-t-elle. Au début, ils n’attiraient pas tant d’étudiants. Mais ils ont connu beaucoup de succès par la suite, comme aujourd’hui. Les deux cours ajoutés il y a deux ans s’intitulent Le plaisir de cuisiner sainement et Mon sommeil, mon bien-être. Ces deux formations, données par des experts, les professeurs Véronique Provencher et Charles Morin, fonctionnent tellement bien! La Faculté de pharmacie a intégré le cours sur la gestion du stress au programme de première année du baccalauréat. Cela montre toute la pertinence de ces cours, dont certains sont intégrés comme cours complémentaires à la majorité des baccalauréats. Cet hiver, 87 étudiantes et étudiants sont inscrits au microprogramme sur les saines habitudes de vie. Environ le même nombre ont terminé ce programme. Ce sont de très bonnes statistiques. Enfin, nous préparons un nouveau cours. Il portera sur la psychologie positive, également appelée la science du bonheur, et sera coordonné par la professeure Isabelle Denis, une experte dans le domaine. Si tout va bien, il sera offert à compter de septembre 2022.»
Vicky Drapeau rappelle que les conditions de santé des étudiantes et étudiants de l’Université Laval n’étaient pas optimales au début du programme. «En 2008, dit-elle, une enquête effectuée par une de mes étudiantes à la maîtrise auprès de 2491 étudiantes et étudiants et 643 employés membres de la communauté universitaire révélait que les répondants étaient sédentaires, qu’ils ne mangeaient pas beaucoup de fruits et légumes et qu’ils vivaient du stress. Les choses n’ont pas tellement changé à l’Université, mais les gens sont davantage conscients de leur condition de santé et de ce qu’il faut faire pour l’améliorer. D’ailleurs, une étude, le projet Essaim, est en cours pour comparer la réalité actuelle à celle de 2008. Ce projet collaboratif et interdisciplinaire est mené par une équipe de recherche regroupant des chercheurs de 9 facultés et de 12 départements, et de plus d’une quinzaine de centres de recherche, et travaillant en étroite collaboration avec trois partenaires universitaires.»
Globalement, les responsables de Mon équilibre ULaval sont près d’avoir réalisé ce qu’ils avaient rêvé il y a 10 ans. «Les fils du projet initial sont presque tous attachés, soutient-elle. Nous avons commencé petit avec des cours, un site Web, un mini-questionnaire d’évaluation. Année après année, nous avons ajouté des volets. Notre programme a grossi et il a acquis beaucoup de crédibilité. Nous avons maintenant un plan d’action en santé durable pour aller de l’avant.»
Des étudiants engagés
La contribution étudiante au bon fonctionnement de Mon équilibre ULaval est à la fois essentielle et substantielle. À l’heure actuelle, 11 étudiantes et étudiants composent le comité-conseil étudiant. Ils sont inscrits dans les programmes de psychologie, de droit, de kinésiologie, de communication, d’audionumérique et de sciences infirmières. Aux premières loges des activités, ils en sont parfois des participants, parfois des organisateurs. Dans tous les cas, ce sont des bons ambassadeurs qui peuvent présenter l’importance du programme du point de vue étudiant. «Leur contribution est immense, affirme Julie Turgeon, car ils peuvent nous transmettre leurs besoins et leurs idées pour rendre le campus, leur milieu de vie, encore plus vivant. C’est un moment aussi pour les interpeller comme des ambassadeurs du programme afin que, dans leurs réseaux, ils puissent partager les différentes initiatives en place. Ils donnent également de leur temps bénévolement pour faire de leur milieu un lieu où il fait bon être pour étudier, socialiser et bouger.»
Dominic Chartrand est l’un d’eux. Ce doctorant en kinésiologie a commencé sa collaboration avec Mon équilibre en 2018. «J’avais la volonté, raconte-t-il, de mettre mes connaissances en application sur le campus dans le but d’améliorer les habitudes de vie des gens. Le programme me paraissait tout indiqué pour faire cela. Si on a un projet, le comité-conseil étudiant nous permet de discuter avec la coordonnatrice d’opérations et de faire avancer nos idées. Avec le temps, Mon équilibre est devenu pour moi tellement important comme programme et comme lieu d’engagement. J’adore ça!»
Le principal projet auquel l’étudiant a été associé est celui de La terrasse Mon équilibre. Cette structure en bois, écologique et naturelle, véritable îlot de repos mobile, permet de prendre un temps d’arrêt dans un endroit calme et apaisant. La structure est déplacée sur le campus, dans certains lieux de vie et certaines cafétérias. Son emplacement actuel, jusqu’en mars 2022, est au niveau 0 du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. La terrasse a été conçue pour permettre à la communauté universitaire d’évoluer dans un environnement propice à son développement et à son épanouissement personnel et social.
«La terrasse est aussi un lieu d’information, souligne Dominic Chartrand. On y donne des ateliers et des mini-conférences. Mon équilibre met à jour les connaissances avec les données les plus récentes, que ce soit sur la qualité nutritionnelle, le temps de sédentarité, le temps passé devant un écran ou le sommeil. On ratisse large. Tout est fait pour promouvoir la santé durable avec les réponses les plus d’actualité et les plus accessibles. La réponse, elle, est excellente. On n’a jamais eu de difficulté à remplir l’espace La terrasse, pendant ou en dehors des activités au programme.»
Selon lui, promouvoir la santé durable passe par son maintien dans le temps. «Ce sont des outils qui ne se perdent pas, dit-il. Après notre passage à l’Université, on peut continuer à consulter le site Web de Mon équilibre pour rester à jour.»
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Pour suivre les activités entourant le 10e anniversaire, consulter la page Facebook de Mon équilibre ULaval.