29 avril 2020
Une maîtrise en criminologie voit le jour
Le nouveau programme, qui sera offert à compter de la session d’automne, viendra enrichir l’offre de l’Université dans cette discipline
— Getty Images
L’École de travail social et de criminologie offrira à compter de la session d’automne 2020 un nouveau programme de maîtrise en criminologie avec mémoire. La première cohorte pourra compter jusqu’à 30 étudiants. «Cette maîtrise viendra combler les besoins en formation professionnelle et en recherche criminalistique pour tout l’est du Québec et les régions nordiques», indique la professeure et directrice de l’École, Renée Brassard.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis l’engagement de la professeure Brassard en 2005. «J’ai été engagée alors que se mettait en place le certificat en criminologie à l’Université Laval, rappelle-t-elle. J’étais alors la seule professeure à enseigner cette discipline à l’École. Aujourd’hui, nous sommes onze. Le certificat attire quelque 175 nouveaux étudiants chaque année.»
Une autre étape majeure du développement de cette discipline à l’Université est survenue en 2011 avec la création d’un programme de baccalauréat. «Le baccalauréat, dit-elle, a attiré environ 80 étudiants à ses débuts. À la session d’hiver 2020, on parle de quelque 110 inscrits.» Depuis 2018, l’École abrite la Chaire de recherche en réinsertion sociale des personnes contrevenantes du Québec. L’offre en criminologie, elle, ne s’arrêtera pas avec la maîtrise. «Nous travaillons à la mise sur pied d’un programme de doctorat», soutient Renée Brassard.
L’Université Laval sera l’une des quatre universités canadiennes à offrir un programme d’études supérieures en criminologie. Un criminologue est un spécialiste qui travaille auprès des populations judiciarisées, criminalisées ou à risque de l’être. Il exerce sa profession dans les domaines de la déviance et de la criminalité sous l’angle de la prévention du crime, de son traitement et de la réinsertion des personnes. Parmi les problématiques criminologiques particulières, on peut mentionner la toxicomanie, la criminalisation des autochtones ou la récidive des conjoints violents. «Un avantage à se former à Québec, souligne la directrice, est que l’étudiant à la maîtrise sera tout près de deux ministères de choix où mener des projets de recherche, le ministère de la Sécurité publique et le ministère de la Justice.»
Le programme de maîtrise en criminologie avec mémoire peut être suivi à temps complet ou à temps partiel. Certains cours seront offerts à distance. Ce programme s’adresse principalement au détenteur d’un baccalauréat en criminologie ou d’un diplôme jugé équivalent.
Les titulaires d'une maîtrise en criminologie occupent généralement des postes d'analyste, de conseiller ou de professionnel de recherche dans le domaine.
Ces experts sont en demande au gouvernement du Québec ou au gouvernement du Canada, dans les services de police, dans les ministères ou ailleurs dans les organismes ayant des mandats d'analyse et d’évaluation. Par exemple, les services de police municipaux utilisent maintenant les services d'analystes afin de mieux comprendre les tendances de la criminalité dans différents secteurs de leur ville. On retrouve également des analystes dans différents milieux relatifs aux renseignements criminels, comme la Gendarmerie royale du Canada et la Sûreté du Québec. Leur mandat consiste à apporter un soutien aux enquêtes criminelles.
Au Québec, les diplômés à la maîtrise en criminologie de 2015 connaissaient un taux de placement de 91,3% en janvier 2017.
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