
En compagnie d'un expert, les participants peuvent découvrir une foule de plantes comestibles et leurs bienfaits sur la santé.
Dimanche dernier, une dizaine de botanistes en herbe ont participé à l'atelier. Rendez-vous au pavillon d'accueil, où le guide Stéphane Plante donne un peu d'informations sur la plus grande forêt d'enseignement et de recherche universitaire au monde. Le programme de la journée est chargé, nous devons partir.
La promenade est à peine commencée que déjà, plusieurs plantes s'offrent à notre regard. Aux abords du stationnement se dresse une imposante colonie de cornouillers du Canada, dont les fruits rouges sont comestibles. Au fil de la randonnée, plusieurs autres espèces se dévoilent, comme l'oxalide dressée, le gadelier lucastre et l'aralie à tige nue. Nous voyons aussi des plantes communes en milieu urbain: la vesce jargeau, avec ses fleurs mauves sucrées, et l'incontournable pissenlit, qui peut être utilisé pour faire du vin.

Chargé de cours au Département des sciences du bois et de la forêt, Stéphane Plante porte fièrement son nom. Aucune plante comestible ne lui échappe, que ce soit au pied d'un arbre, dans la mousse ou parmi les aiguilles de sapin. Lunettes sur le bout du nez, il explique les utilisations possibles de chaque espèce et ses bienfaits sur la santé. «La Forêt Montmorency est l'endroit par excellence pour tenir ce genre d'atelier de découverte, dit-il. Il s'agit d'une forêt intacte. Les coupes sont contrôlées de façon à conserver la forêt d'origine. La végétation se régénère par elle-même, avec la compétition naturelle, ce qui fait que nous avons accès à une diversité de plantes.»
De retour au pavillon d'accueil, place à un cours en laboratoire! Bernard Riedl, professeur de chimie associé au Département des sciences du bois et de la forêt, répond à une grande question: qu'est-ce qui donne au sapin son odeur particulière? Fin vulgarisateur, il explique de quelles façons les molécules sont responsables des odeurs. L'atelier se poursuit avec un test olfactif et une démonstration de production d'huile essentielle. À la fin, les participants partent avec des bonbons au sapin qu'ils ont fabriqués. On leur remet aussi un petit livret de recettes.

«Chaque année, l'atelier remporte un grand succès. Nous recevons énormément de bons commentaires, se réjouit Bernard Riedl. Les participants sont heureux d'apprendre qu'ils peuvent récolter plein de choses dans la forêt et s'en servir dans la cuisine de tous les jours pour obtenir différents arômes, tout en sachant d'où ils viennent.»
Selon les saisons, la série «De la forêt à l'assiette» propose de récolter des champignons et du sapin baumier. La Forêt a aussi plusieurs autres activités à offrir, notamment la pêche à la mouche, un safari d'observation de l'orignal et un concert faunique.
Consultez le site de la Forêt Montmorency pour tous les détails.