«Je savais que ce serait difficile et que les Russes étaient compétitives, mais j'étais la petite Canadienne qui a fait son chemin, a-t-elle déclaré. Je suis assez épuisée, mais je savais hier soir que ce serait une journée difficile. J'y suis allée une course à la fois et j'ai tout donné.»
Une autre étudiante de l'Université Laval, Fanny Girardin, inscrite au baccalauréat en psychologie, a pour sa part terminé dixième à la même épreuve. Toutes deux se sont initiées au surf des neiges avant l'âge de dix ans. Elles sont membres respectivement de l'équipe du Canada et de l'équipe québécoise de cette discipline.
Près de 60 pays sont représentés à l'Universiade de Krasnoïarsk. Forte de 85 étudiants-athlètes, la délégation canadienne comprend 6 étudiants de l'Université Laval, qui se répartissent également entre le ski alpin, le ski de fond et le surf des neiges.
Alexandre Fortin et Jean-Christophe Allard sont membres du Club de ski alpin Rouge et Or. Tous deux ont été sélectionnés pour représenter le Canada à Krasnoïarsk. L'un suit des cours compensateurs avant d'entreprendre des études en architecture, l'autre est inscrit au baccalauréat en génie géomatique.
«J'ai envie de vivre une expérience comme je n'en ai jamais vécu avant, explique Alexandre Fortin, un spécialiste du slalom. Mais en termes de résultat, j'aimerais être capable de faire des scores comme je fais au Québec.»
Photo : Rouge et Or
Cet étudiant-athlète a 21 ans. Plus jeune, il a fait partie de l'Équipe de ski alpin du Québec pendant trois ans. «Cela, dit-il, m'a permis de me mesurer aux meilleurs skieurs nord-américains, de développer une bonne autonomie et une bonne éthique de travail.»
Trois faits saillants ont illustré sa carrière sportive. D'abord, ses deux victoires en slalom à la station Ski Chantecler, au Québec. «J'y ai fait mes deux meilleurs scores FIS [Fédération internationale de ski] deux jours de suite», souligne-t-il. Ensuite, sa 25e position en super-G, en coupe Nor-Am, à la station de ski Panorama Mountain Resort, en Colombie-Britannique. «J'ai terminé cette course juste devant mon idole de jeunesse, le Croate Ivica Kostelic», rappelle-t-il.
Alexandre Fortin a découvert le ski alpin à l'âge de cinq ans. Deux ans plus tard, il commençait la compétition. «J'ai commencé le ski parce que mes parents cherchaient à nous faire apprendre, ma sœur et moi, un sport qu'on pourrait tous pratiquer ensemble, raconte-t-il. J'ai commencé et continué la compétition parce que j'adore la vitesse qu'on peut créer en ski et aussi parce que c'est un magnifique sport.»
Comment décrirait-il le ski alpin? «Rapide et excitant, on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre, répond-il. Les pistes, les parcours et les conditions de neige sont différents chaque jour, ce qui fait que c'est presque toujours du nouveau.»
Réussir en ski alpin nécessite, selon lui, plusieurs qualités. Au premier rang, la passion. Viennent ensuite la persévérance, la recherche de l'adrénaline et des défis, l'adaptabilité, la prise de décision rapide «et surtout aimer le froid!», lance-t-il. Et ses points forts? «Je suis passionné, je porte attention aux détails, je skie intelligemment et j'ai des qualités athlétiques», répond celui qui mesure 1,80 mètre et pèse 80 kilos.
Durant la saison de ski, selon ses études et la météo, Alexandre Fortin consacre entre 15 et 25 heures chaque semaine à son sport. Il n'a que de bons mots pour l'encadrement offert par le Club de ski alpin Rouge et Or. «J'adore le club, dit-il. Je vais à l'école et je suis capable de faire du ski en étant encore très compétitif. Aussi, je suis avec mes meilleurs amis et je m'en suis fait de très bons! Le club, c'est comme ma deuxième famille.»
En ski de fond, l'Université Laval est représentée par Marianne Scherrer et Aaron Fahey. La première est inscrite au baccalauréat en design de produits, le second est au doctorat en médecine.
«Mes attentes pour les Universiades, indique Marianne Scherrer, sont plutôt simples, être la plus rapide possible sur mes skis, bien skier et me donner à mon maximum dans chacune des courses!»
Cette étudiante-athlète âgée de 25 ans a commencé la pratique du ski de fond vers l'âge de cinq ans. «Au début, raconte-t-elle, ce sont mes parents qui m'ont introduite au sport. Quand j'étais jeune, nous partions souvent faire des sorties de ski en famille, la fin de semaine. Par la suite, ce qui m'attiré dans ce sport, c'est le fait d'être toujours à l'extérieur en nature.»
Elle qualifie son sport de merveilleux, mais aussi de complexe et de redoutable. «Pour y exceller, poursuit-elle, tu dois être un athlète plutôt polyvalent avec beaucoup d'endurance cardiovasculaire et de force musculaire à cause du style classique et du style patin, et des nombreuses distances de courses. En général, je performe mieux dans les courses en style patin, plus particulièrement les courtes distances comme des sprints.»
En saison, Marianne Scherrer consacre entre 10 et 20 heures chaque semaine à son sport. «Le Club de ski de fond Rouge et Or, explique-t-elle, est une belle façon de pouvoir concilier les études supérieures ainsi que la pratique de notre sport. Il nous appuie dans toutes nos démarches et nous aide à nous accomplir en tant qu'étudiant-athlète. S'entraîner avec des gens dans la même situation que nous permet de constamment nous dépasser et de s'entraîner plus fort.»
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La 29e Universiade d'hiver se déroule à Krasnoïarsk, une ville de Sibérie, à l'est de la Russie, jusqu'au 12 mars. Plus de 1 700 des meilleurs étudiants-athlètes universitaires au monde, en provenance de 58 pays, s'affronteront dans 11 sports différents.
Photo University-2019