
«Ce genre d'activité peut aider nos stagiaires postdoctoraux à faire la transition vers un marché du travail plus large que celui de la recherche ou de l'enseignement», fait valoir Josée Bastien. La doyenne de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, qui organisait avec l'INRS la 5e Journée de recherche / carrière postdoctorale, constate que les étudiants postdoctoraux ont besoin de créer davantage de liens professionnels avec d'éventuels employeurs. Voilà pourquoi d'anciens stagiaires postdoctoraux qui travaillent aujourd'hui dans des ONG, au gouvernement ou à l'université ont raconté leur expérience aux participants. Une conférencière spécialisée en négociation les a également informés des attentes des employeurs qui se trouvent hors des réseaux universitaires.
Segun Afolabi, un candidat au doctorat en traduction à l'Université Laval, a suivi avec un grand intérêt les conférences proposées. Celle sur les carrières en milieu universitaire, donnée par Jean-Paul Laforest, adjoint à la vice-rectrice aux ressources humaines, l'a particulièrement intéressé. «Je me suis vraiment reconnu dans les qualités requises pour envisager cette carrière, explique ce passionné de la recherche et de l'enseignement. Les informations données sur la façon de répondre aux questions en entrevue vont être très utiles.»
L'étudiant au doctorat, qui va bientôt soutenir sa thèse, a également profité de la journée pour entrer en relation avec les représentants des autres universités québécoises. Il cherche à devenir professeur dans un département de traduction afin de mieux collaborer ensuite à la formation des traducteurs et des interprètes dans son pays d'origine, le Nigeria. Ce type de carrière intéresse aussi Mounir Baiteche, qui a participé à l'organisation de cette journée carrière. Stagiaire postdoctoral au Centre de recherche sur l'aluminium – REGAL, ce spécialiste en mécanique des fluides croit beaucoup à l'échange d'expériences. «C'est important de savoir ce que les autres font, car cela ouvre des perspectives et permet de tracer son chemin, remarque le jeune homme. Il faut absolument apprendre à bien réseauter pour orienter sa carrière.»
C'est justement le message qu'a livré Jean Poirier, conseiller au Service de placement, dans sa présentation. À l'entendre, les stagiaires postdoctoraux doivent prendre quelques minutes chaque jour pour contacter deux ou trois personnes et ainsi bâtir leur réseau professionnel grâce à un site comme LinkedIn. Ce genre de démarche permet de gagner du temps lorsque vient le moment de chercher un emploi à l'issue du stage. «Il faut absolument que les stagiaires se fassent connaître de leurs futurs gestionnaires, explique le conférencier. En ciblant des entreprises qui les intéressent et en faisant valoir leur expérience, ils peuvent être contactés rapidement lorsqu'un poste s'ouvre.» Manifestement, les participants à la journée carrière ont bien compris le message. La preuve, Jean Poirier a reçu pas moins d'une vingtaine de «contacts» après sa conférence….