
«Un vin, c'est plus qu'une pastille de goût! Connaître sa provenance et sa méthode de production permet de l'apprécier différemment», affirme le chargé d'enseignement Guy Dorval, responsable du cours Géographie des vins et de la viticulture.
D'un module à l'autre, les régions viticoles du monde sont parcourues afin de connaître leurs spécificités vitivinicoles et géographiques. Un forum permet aussi aux étudiants d'échanger et de partager leurs découvertes. «Il s'agit d'un cours d'introduction sur le vin qui vise à démystifier cet univers, explique le chargé d'enseignement Guy Dorval. Le but n'est pas d'encourager l'étudiant à consommer plus ou moins, mais de lui permettre de consommer de façon intellectuelle. Un vin, c'est plus qu'une pastille de goût! Connaître sa provenance et sa méthode de production permet de l'apprécier différemment.»
Le géographe l'admet, l'oenophile en lui a pris un grand plaisir à préparer le contenu du cours. Ce projet est la concrétisation d'un rêve qu'il chérissait depuis que l'un de ses collègues, Rodolphe De Koninck, avait lancé l'idée de mettre sur pied une formation consacrée au vin. S'il a fallu plusieurs années pour que le projet voie le jour, il tombe à point nommé, dans un contexte où les vins du Québec sont de plus en plus valorisés.
Pour Guy Dorval, ces vins n'ont rien à envier aux autres produits sur le marché. «Faire du vin au Québec demande un savoir particulier en raison du climat très froid. Depuis 30 ans, les vignerons québécois ont fait énormément de progrès. Leurs vins rouges, toutefois, demeurent sous-estimés. Ils ne sont pas moins bons qu'ailleurs; ils sont différents. Nos vins de glace, en revanche, remportent un grand succès dans les concours internationaux.»
Dans les dernières années, plusieurs initiatives ont permis au vin québécois de gagner en popularité, notamment la création de la certification des vins du Québec. Cette certification garantit que les raisins qui servent à faire l'alcool sont 100% québécois. Autres étapes importantes: l'arrivée, en 2014, du logo «Origine Québec» sur les présentoirs de la Société des alcools du Québec (SAQ), ainsi que le projet de loi 88, qui vise à autoriser la vente de vins dans les épiceries. À l'heure actuelle, les vignerons peuvent vendre leurs produits uniquement dans un vignoble ou dans les établissements de la société d'État.
Guy Dorval voit d'un bon oeil cet assouplissement de la loi. «Les retombées seront positives, particulièrement pour les vignerons n'ayant pas un volume de production suffisant pour satisfaire un immense réseau de distribution. La SAQ est un excellent réseau qui offre une qualité et un choix de vin irréprochables, mais elle est souvent inaccessible aux petits producteurs. Ce projet leur offrira un nouveau débouché, puisqu'ils pourront vendre dans les épiceries de leur région.»
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