
Catherine Valcourt donnant un cours d'espagnol à des élèves de première année à l'école primaire du village de Gonzalez.
— Catherine Valcourt
«Ce ne fut pas facile au départ, notamment en raison du choc culturel, raconte Catherine Valcourt, l'une des 14 étudiantes stagiaires. Mais à la fin, nous étions tous enchantés de notre séjour. Nous sommes partis là-bas pour aider. Des personnes chaleureuses nous ont accueillis chez elles, et les écoliers ont été super reconnaissants. Notre approche avec eux était basée sur la communication directe, sans aucune technologie. L'expérience a été très positive, au niveau humain comme au niveau professionnel. Nous serions prêts à refaire une telle expérience n'importe quand.»
Au fil des jours, les étudiantes et les étudiants ont accompli, en rotation, diverses tâches en différents lieux du village. On les a vus à la garderie, mais aussi au centre de jour pour personnes âgées. À cet endroit, ils faisaient faire des exercices physiques à la clientèle. Aux analphabètes parmi eux, les stagiaires ont appris à écrire des choses de base comme leur nom ou la date du jour. À l'école primaire, ils ont aidé la cuisinière à préparer le repas des enfants. La plupart du temps il s'agissait d'une soupe faite à partir de légumes cultivés au jardin de l'école. Lorsqu'ils avaient le temps, les Québécois accomplissaient des travaux communautaires variés, notamment le ramassage des déchets dans la cour de l'école ou le désherbage des champs. «Nous étions très haut en altitude, rappelle Catherine Valcourt. Le soleil était fort et l'air était froid.»
Le principal lieu de travail pour les étudiants demeurait l'école primaire de Caluqui, mais aussi celle de Gonzalez, le village voisin. Les classes commençaient dès 7h30 pour se terminer à 13h, le tout entrecoupé de pauses de 40 minutes. À Caluqui, sept femmes et un homme faisaient l'enseignement. «Au début, indique l'étudiante, nous faisions davantage de l'observation. On ne voulait pas prendre trop de place.» Le niveau de maîtrise de la langue espagnole des stagiaires variait de débutant à intermédiaire. Aux plus jeunes, ils donnaient des ateliers sur les couleurs et les mois de l'année. Ils aidaient aussi les enseignants, notamment dans les cours de mathématiques et d'espagnol.
Une surprise attendait les étudiants. Les enseignants leur ont demandé de donner des ateliers d'anglais parce qu'ils ne se sentaient pas aptes à le faire. «J'ai bien aimé enseigner l'anglais, souligne Catherine Valcourt. Nous étions seuls à pouvoir le faire et on sentait que l'on apportait une plus grande contribution.»
Il est une raison pour laquelle les écoliers appréciaient particulièrement la présence des Québécois. «La relation maître-élève, là-bas, est plus distante qu'au Québec, explique l'étudiante. Les enfants étaient contents qu'on soit là. Nous organisions des parties de soccer le midi avec eux. En après-midi, après l'école, nous organisions des ateliers de bricolage.» La générosité des stagiaires entre également dans l'équation. «Nous avions apporté du matériel scolaire de base en bonne quantité, comme des crayons, des effaces et des cahiers, grâce à des dons d'élèves d'une école de la région de Québec, raconte Catherine Valcourt. Certains enfants pauvres ont ainsi pu continuer à venir à l'école.»
Les stagiaires résidaient dans des familles d'accueil qui, en retour, recevaient une compensation financière. Dans chaque maison, une chambre pour deux leur était réservée. Ils aidaient à la préparation des repas.
Le stage a été rendu possible grâce à l'organisme à but non lucratif AVES (Alternative de vie / Éveil social) et grâce à des activités de financement. Pour plus d'information: aves.ca.
Les étudiantes et les étudiants de l'Université Laval dans la capitale Quito, la veille de leur départ pour Caluqui.
— Photo: Catherine Valcourt