
Acrobaties, pirouettes, sauts: l'équipe de cheerleaders du club de football Rouge et Or a marqué de belle façon le coup d'envoi de la Grande campagne de l'Université.
— Francis Fontaine
L'événement, fort attendu, était une belle façon pour l'Université de lancer la 7e Grande campagne de financement, la plus ambitieuse de son histoire. Cette campagne, qui se déroulera jusqu'en mai 2017, a pour but d'amasser 350 millions de dollars. Cette somme servira à soutenir l'excellence de l'Université et à renforcer sa mission d'enseignement, de recherche et de création. Les dons versés seront investis dans quelque 870 projets, divisés en trois grandes catégories: 55% en enseignement et recherche, 30% en bourses aux étudiants et 15% en projets d'infrastructures. Depuis 2011, la Fondation de l'Université Laval a déjà récolté 80% de son objectif, durant la phase silencieuse de la campagne. Elle compte maintenant sur le public pour amasser le 20% manquant, soit 70 millions de dollars.
Pour atteindre son but, le président-directeur général de la Fondation, Yves Bourget, fait appel au sentiment d'appartenance des troupes universitaires, anciennes comme actuelles. «La Grande campagne est une opération philanthropique d'envergure qui vise à soutenir des projets ciblés, mais c'est d'abord et avant tout l'expression de la fierté ressentie par une communauté universitaire fortement ancrée dans son milieu. Pour demeurer parmi les meilleurs, la culture philanthropique en milieu universitaire doit être développée davantage, car son apport est essentiel pour soutenir des projets spécifiques.»
Gregory Charles, qui était visiblement ravi de participer au coup d'envoi de la campagne, partage le même avis. «Dans les pays anglo-saxons, les gens sont très portés à réinvestir dans leurs institutions universitaires. Pour nous, qui sommes plus jeunes comme peuple, le réflexe est moins présent. L'Université Laval, qui est une richesse, un joyau pour l'Amérique du Nord, nous offre une occasion de nous donner une tape dans le dos collective. Comme Québécois, déployons l'artillerie lourde pour atteindre cet objectif.»
Le thème de la campagne, «Laisser une empreinte durable, 350 ans d'excellence», vise d'ailleurs à témoigner du rôle fondamental de l'établissement pour la société. Il fait également référence à son engagement pour le développement durable de son milieu de vie, de travail et d'études. «Les stratégies de cette campagne ont été établies avec la volonté de perpétuer l'excellence de l'Université Laval et de laisser une empreinte solide, durable et prometteuse. À présent, son succès repose sur la participation de nos diplômés, des membres de la communauté universitaire et de tous les individus qui ont à coeur l'avenir de notre établissement. C'est pourquoi nous avons mis un soin particulier à la préparer en misant sur des enjeux qui auront une véritable incidence sur le bien-être et le progrès de la société d'aujourd'hui et de demain», a affirmé Denis Brière. Le recteur a profité de son allocution pour présenter certaines sources de fierté pour l'Université, dont ses multiples partenariats à l'étranger, son offre de formation à distance et le projet de recherche Sentinelle Nord, qui lui a valu, récemment, une subvention historique du programme Apogée Canada.
Le gala a également permis de connaître l'identité des cinq coprésidents de la Grande campagne. Il s'agit de Sophie Brochu, présidente et chef de la direction de Gaz Métro, Charles Brindamour, chef de la direction de Intact Corporation financière, Michel Dallaire, chef de la direction de Cominar, André Desmarais, président délégué du conseil, président et cochef de la direction de Power Corporation du Canada, et Andrew Molson, président du conseil d'administration du Groupe-conseil Res Publica. La campagne peut aussi compter sur l'appui de plus de 50 hauts dirigeants qui agissent à titre de bénévoles. Le gala s'est autofinancé grâce aux gratuités, aux partenariats, aux commandites, à des dons et à l'engagement d'une centaine de bénévoles.
Pour plus d'information: ulaval.ca/350