
«La question du développement durable fait écho à celle de quel genre de Terre nous voulons avoir dans les prochaines décennies», affirme François Anctil, responsable du cours et professeur au Département de génie civil et de génie des eaux.
«Un total de 5 439 personnes étaient encore inscrites à la fin de la formation, indique François Anctil, le responsable du cours et professeur au Département de génie civil et de génie des eaux. Avoir franchi le cap des 5 000 inscriptions est pour nous une belle réalisation. Et le fait que nos cours aient été suivis dans 93 pays nous fait particulièrement plaisir. Personne n'avait imaginé une telle chose.»
Les participants canadiens représentaient environ 30% de l'ensemble. Parmi eux, il y avait une majorité de Québécois, dont Marie-Josée Racine. Celle-ci travaille comme adjointe de direction et spécialiste en animation corporative de communauté pour Fugère Architectes, un cabinet d'architecture de Québec. Selon elle, la question du développement durable en architecture, en aménagement urbain et en construction est devenue centrale dans les différents projets publics. «En tant que bon citoyen corporatif, Fugère Architectes tente de proposer des solutions viables et verdissantes aux promoteurs privés, explique-t-elle. Il m'importait donc de bien comprendre l'origine de la philosophie du développement durable.» Marie-Josée Racine dit avoir particulièrement apprécié les avis des experts, qui lui ont fait réaliser que l'on peut implanter des mesures viables dans tous les domaines d'activité. Elle qualifie la formation d'excellente. «Je dirais que ma formation m'a permis d'aiguiser ma sensibilité aux situations requérant des changements et d'être en mesure d'y trouver des solutions», souligne-t-elle.
Original, le contenu du MOOC a été conçu spécifiquement pour ce projet. Cette formation a obtenu la collaboration de 14 professeurs, tous experts dans différents domaines. Au plan technique, elle a bénéficié de la grande expertise de l'Université en formation à distance.
Selon François Anctil, la plupart des participants ont une formation universitaire solide. Beaucoup sont sur le marché du travail. «Dans plusieurs cas, ajoute-t-il, ils sont dans des domaines qui touchent le développement durable.» Pour lui, il est clair que le sujet a touché une corde sensible chez plusieurs participants. «La question du développement durable, soutient-il, fait écho à celle de quel genre de Terre nous voulons avoir dans les prochaines décennies.»
Les forums de discussion ont été l'objet de plus de 47 000 visites. «Les gens, dit-il, répondaient les uns aux autres, d'un pays à l'autre, sur des réalités non homogènes. Des Québécois ont dit être contents d'entendre des points de vue de participants vivant loin d'eux, dans une réalité différente.»
Au total, 5 765 personnes se sont inscrites au MOOC et 326 se sont désinscrites en cours de route. Sur les 1 179 participants qui ont fait l'examen final, 960 ont reçu une attestation de réussite. «Les participants se sont investis sincèrement dans la formation», affirme François Anctil.
Compte tenu du résultat, l'Université lancera-t-elle un second MOOC? «Nous sommes en train de faire un bilan complet de notre expérience et nous avons d'autres projets de MOOC intéressants dans notre cartable», répond Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales.