
Le stade TELUS-Université Laval a fait un doublé en remportant le Prix édifices publics et institutionnels et le Prix spécial du jury
— Marc Robitaille
Le stade TELUS-Université Laval a fait un doublé en remportant le Prix édifices publics et institutionnels et le Prix spécial du jury. Rappelons que le nouveau complexe est l’œuvre du consortium d’architectes H2A, constitué des firmes ABCP architecture et Coarchitecture. «Il s’agit d’une belle reconnaissance pour un travail de longue haleine qui a débuté en 2009», témoigne Vadim Siegel, architecte associé chez ABCP. Selon ce dernier, les membres du jury ont probablement été séduits par l’ossature en bois lamellé-collé et ses 13 arches de soutien. L’utilisation du bois pour la structure principale répond d’ailleurs à la volonté de l’Université Laval de construire un bâtiment durable. «Je pense aussi que les mesures vertes mises en place, telles la ventilation naturelle contrôlée des persiennes motorisées ou encore la récupération de chaleur d’un pavillon voisin pour chauffer le stade en saison froide, ont bien fait paraître notre projet», renchérit Vadim Siegel.
Le 4 juillet dernier, une cérémonie officielle marquait la fin des travaux d'agrandissement du PEPS, dont faisait partie la construction du nouveau stade TELUS-Université Laval. Les nouvelles infrastructures, qui ont nécessité des investissements de plus de 81 M$, font du PEPS le plus important complexe sportif du Québec. Ce projet a pu être réalisé grâce à des investissements des deux paliers de gouvernement qui ont contribué à hauteur de 35,73 M$ chacun. La Ville de Québec, quant à elle, y a versé 10 M$.
Enfin, pour la toute première fois, le prix hommage des Mérites d’architecture a été décerné à une femme, Christine Vallée, une ancienne diplômée de l’École d’architecture. Récemment retraitée, l’architecte n’est d’ailleurs pas étrangère aux «premières». En 1963, elle a été la première femme à s’inscrire à l’École d’architecture. Sept ans plus tard, elle en devenait la première diplômée. Membre de l’Ordre des architectes depuis 1974, celle qui est considérée comme une pionnière a siégé à la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec et au Comité consultatif d’urbanisme du village de Sainte-Pétronille. Selon plusieurs, son courage et sa détermination ont ouvert la voie à plusieurs femmes, elles qui sont aujourd’hui dominantes parmi les étudiants admis au programme d'architecture. «Ce prix vient reconnaître les différentes façons dont j’ai pratiqué le métier d’architecte, notamment dans la sphère muséologique et artistique», déclare Christine Vallée, également titulaire d’une maîtrise en aménagement du territoire de l’Université.
Pour en savoir plus sur les Mérites d’architecture: www.ville.quebec.qc.ca/culture_patrimoine/concours/merites_architecture/concours.aspx