Jean Bousquet a remporté le prix Michel-Jurdant, décerné en sciences de l'environnement. Créé pour honorer la mémoire de l'écologiste Michel Jurdant, ce prix est remis à une personne dont les travaux et le rayonnement scientifique ont contribué à la mise en valeur et à la protection de l'environnement. Comme chercheur, Jean Bousquet a fait sa marque en utilisant la diversité moléculaire et génomique pour étudier la phylogénie, la biosystématique, la biogéographie et la génétique des arbres et des plantes. Ses travaux ont eu des répercussions concrètes sur la sélection des plants destinés au reboisement des forêts québécoises. Comme citoyen, Jean Bousquet milite depuis plusieurs années pour la conservation des forêts urbaines et pour la valorisation des arbres comme éléments essentiels de la qualité de vie dans les villes.
Yves De Koninck a remporté le prix Jacques-Rousseau, décerné pour la multidisciplinarité. Ce prix a été créé en 1980 en l'honneur de Jacques Rousseau, botaniste et ethnologue, pour souligner le travail d'une personne dont les réalisations ont dépassé son domaine de spécialisation et ont érigé de nouveaux ponts entre les disciplines. Cette distinction couronne les efforts déployés depuis dix ans par le professeur De Koninck pour marier les neurosciences et l'optique-photonique. Depuis 2002, il a piloté de nombreux projets, dont la création du Centre de neurophotonique, qui ont permis un rapprochement entre les chercheurs de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec et ceux du Centre d'optique, photonique et laser. Ses efforts ont permis de mettre la puissance de l'optique-photonique au service de l'étude du système nerveux.
Enfin, l'Acfas a attribué le prix Léo-Pariseau au professeur Jean-Pierre Julien. Créé en 1944 en l'honneur de Léo Pariseau, radiologue et premier président de l'Acfas, ce prix souligne les réalisations exceptionnelles d'un chercheur dans le domaine des sciences biologiques ou des sciences de la santé. Les travaux du professeur Julien portent sur les mécanismes moléculaires responsables de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Lou Gehrig. À cette fin, il a produit plusieurs modèles de souris transgéniques qui expriment des caractéristiques de cette maladie. Il utilise également des approches génétiques, cellulaires et pharmacologiques pour étudier le rôle de l'inflammation et des microglies dans la pathogenèse de la SLA. Ses travaux ont permis de repérer de nouvelles cibles thérapeutiques pour traiter cette maladie neurodégénérative.