
Chez l'adulte, la prise de Ritalin donnerait un sentiment de confiance en soi artificiel.
Prenons, par exemple, le café. Pris en quantité raisonnable, il améliore les capacités intellectuelles et la concentration. Par contre, à dose élevée, il peut causer de l’insomnie et de l’anxiété. Même chose pour les boissons énergisantes: l’idée est de ne pas en abuser, non seulement en raison de la caféine, mais aussi à cause des quantités de sucre qu’elles contiennent. Or, trop de caféine et de sucre peut déshydrater l’organisme, ce qui se traduit par une baisse de performance.
Que dire de substances comme le méthylphénidate, mieux connu sous le nom de Ritalin? Là encore, Frédéric Calon ne condamne pas sans appel ce type de médicaments. «Il y a une fausse perception entourant la prise de Ritalin chez les enfants, convient-il. On pense qu’il entraîne une accoutumance, ce qui est faux. Par ailleurs, les études cliniques montrent son efficacité à long terme pour traiter le trouble de déficit d’attention. On voit ainsi des enfants qui avaient de faibles résultats scolaires remonter la pente et se mettre à avoir confiance en eux. Autrefois, on leur donnait des claques ou on les enfermait dans une pièce le temps qu’ils se calment. Est-ce que c’était mieux?» Chez l’adulte, toutefois, la prise de Ritalin donnerait un sentiment de confiance en soi artificiel. C’est là que réside le danger, selon le chercheur.
Enfin, Frédéric Calon ne jette pas la pierre à une autre classe de médicaments qui a la vie dure par les temps qui courent: les antidépresseurs. De la même manière qu’on donne une paire de béquilles à quelqu’un qui s’est cassé une jambe, le médecin a le devoir de soulager une personne qui souffre de dépression. Et les antidépresseurs représentent un moyen parmi d’autres pour alléger le fardeau de la maladie.