
Mariepier Isabelle, étudiante à la Faculté des sciences sociales: «Le Québec manque de confiance en ses capacités pour pouvoir se réaliser pleinement».
Élue présidente de la Commission-Jeunesse du Parti libéral en septembre 2010, Maripier Isabelle n’a rien perdu de la fougue de ses 16 ans et la politique lui apparaît toujours comme le moyen par excellence de faire bouger les choses. «Je rêve d’un Québec où les gens seront encore capables de rêver», répond-elle quand on lui demande de parler de ses aspirations pour la société québécoise. «Le Québec est unique au monde en raison de sa situation géographique et de son caractère francophone, renchérit l’étudiante. Nous possédons d’immenses ressources humaines et naturelles et ce potentiel ne demande qu’à être encore plus développé qu’il ne l’est actuellement. Mais il semble que le Québec manque de confiance en ses capacités pour pouvoir se réaliser pleinement», soutient cette ardente fédéraliste.
Aimer l’école
En dehors de la politique, plusieurs choses passionnent Maripier Isabelle, à commencer par l’économique, un domaine qui a selon elle l’avantage de toucher à la psychologie et à la sociologie. Cette passion se traduit par des résultats exceptionnels qui lui ont valu d’obtenir la médaille d’argent du Gouverneur général pour la meilleure moyenne cumulative au premier cycle universitaire, en juin dernier.
Son mémoire de maîtrise en économique porte sur les effets des pairs dans la décision des adolescents de travailler à temps partiel. En clair, il s’agit de voir si l’augmentation de la moyenne d’heures travaillées chez les jeunes du secondaire accroît celles de leurs camarades dans une même classe. Hôtesse à l’entrée d’un restaurant lorsqu’elle était elle-même adolescente, Maripier Isabelle n’a jamais dépassé 15 heures de travail par semaine. «C’est sûr que travailler un trop grand nombre d’heures peut avoir des effets préjudiciables sur les études, convient-elle.» Pour le reste, la jeune femme dit n’avoir jamais manqué de temps durant le secondaire et le collégial, elle a même fait du bénévolat et pratiqué plusieurs activités comme la danse et la musique. «C’est peut-être drôle à dire, mais diversifier mes activités m’a permis d’aimer l’école», souligne-t-elle.
Sur l’épineuse et très actuelle question de la hausse des droits de scolarité, la présidente de la Commission-Jeunesse du PLQ répète que cette hausse n’est acceptable que si elle est accompagnée d’autres mesures, comme une refonte de l’aide financière aux études et un mode de remboursement proportionnel au revenu. Une chose est certaine: l’accessibilité aux études supérieures doit être protégée.
Enfin, Maripier Isabelle croit qu’on doit faire de la politique de façon positive. «Si on veut que les gens aillent voter et qu’ils s’intéressent à la politique comme moteur de changement, il faut que les politiciens changent de ton et qu’ils cessent de s’insulter et de s’accuser les uns les autres.»