
Difficile cohabitation: de 2004 à 2008, 12 000 cyclistes ont été tués ou blessés sur les routes du Québec.
Le mercredi 15 septembre, Jean-Marie De Koninck a participé à un débat sur le thème du vélo en ville à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. L’activité était organisée par la Chaire publique ÆLIÉS, en collaboration avec la Coop Roue-Libre, l’atelier vélo de l’Université. Selon Jean-Marie De Koninck, l’usage quotidien et utilitaire du vélo en ville se heurte à un autre obstacle de taille: le manque de courtoisie de nombreux conducteurs. «Plusieurs d’entre eux considèrent que la route leur appartient, indique-t-il. Ils voient les cyclistes comme une nuisance; ils croient qu’ils n’ont pas leur place sur la route.»
Un manque de connaissance de la loi ajoute à la problématique. Par exemple, la loi autorise un automobiliste à contourner un cycliste par la gauche en chevauchant une ligne double. «Comme peu d’automobilistes savent cela, explique-t-il, plutôt que de mettre une roue sur la ligne double, ils ont tendance à serrer les cyclistes de près, ce qui augmente le risque d’accident.» Dans bien des cas, les accidents sont causés par l’inattention des conducteurs, ces derniers étant moins habitués aux vélos qu’aux voitures parce qu’ils sont moins visibles à cause de leur petitesse relative, peu nombreux et présents sur les routes seulement six mois par an.
Selon Jean-Marie De Koninck, les choses changent. «On aménage de plus en plus de pistes cyclables, dit-il. D’ailleurs, il en faudrait une sur l’une des grandes artères qui relient directement le campus de l’Université au centre-ville.» Il ajoute que les conducteurs n’auront d’autre choix que de composer avec un nombre grandissant de cyclistes. «Cette augmentation est amenée par une préoccupation croissante pour la protection de l’environnement et l’exercice physique, soutient-il. Elle est démontrée par la popularité, dans les grandes villes, des vélos en libre-service.»