Selon l’un des responsables de cette journée, Alain Beaulieu, professeur au Département des littératures, la journée aura permis aux participants de mieux définir ce qu’est la recherche-création. «Il faut se demander si, en milieu universitaire, la création doit être une expérimentation de la recherche ou encore être autonome, dit Alain Beaulieu. Prenons le cas des études aux cycles supérieurs en études littéraires. Sur quoi doit se poser le regard du chercheur quand il est aussi créateur pour que le mémoire ou la thèse forme un tout cohérent?»
Également professeur au Département des littératures, François Dumont a pour sa part souligné l’importance d’établir des ponts entre différentes facultés. Cette communication étroite entre les disciplines pourrait se traduire par une pièce de théâtre écrite par un étudiant en théâtre tandis qu’un étudiant en musique en créerait la trame sonore et qu’un étudiant en arts visuels concevrait les décors. «La recherche-création a environ 25 ans à l’Université Laval, conclut Alain Beaulieu. Autant dire que nous n’en sommes qu’au début. Là où c’est difficile, c’est sur le plan des organismes subventionnaires qui appuient et financent les recherches. Qui finance quoi? Quels sont les projets répondant aux critères des organismes subventionnaires dans le cas d’un projet associant plusieurs disciplines? Ce sont des questions qui demeurent en suspens.»