
Ce groupe de l'Université Laval, composé pour la plupart d'étudiantes et d'étudiants en études internationales et langues modernes, a défendu les intérêts de Cuba à l'intérieur de différents comités ou organismes de l'ONU.
— Didier Ouellet
Pour leur performance au sein du Comité des droits de l’homme de l’ONU, Simon Couillard-Castonguay et Raphaël Dallaire-Ferland, deux membres de la délégation représentant Cuba, ont reçu une mention honorable. «Le fait de représenter Cuba était très stimulant étant donné que la situation politique de ce pays est très bien connue dans le monde, explique l’étudiante Roxane Martel-Perron. Nos délégués ont donc dû faire des recherches approfondies pour faire face à ce défi avec brio. De plus, le contexte particulier de Cuba sur la scène internationale et ses politiques humanitaires très élaborées rendaient la recherche d’autant plus enrichissante.» Le son de cloche est quelque peu différent chez ceux et celles qui ont représenté le Sénégal. «Ce pays d’Afrique fut assez difficile à représenter, indique l’étudiant Guillaume Leahy. Nous avons fait beaucoup de recherches, mais il existe peu d’information émise par le Sénégal sur la position de ce pays dans les dossiers économiques et politiques.»
Plus de 3 000 délégués
Plus de 3 000 délégués de tous les continents, en provenance de plus de 200 universités dans une trentaine de pays, ont participé à la simulation. Chaque délégation devait respecter les politiques, les intérêts et l’histoire du pays assigné. «Cela veut dire, par exemple, que des rivaux politiques comme Cuba et les États-Unis, comme cela se passe normalement, ne se sont pas mis d’accord sur la majorité des résolutions», souligne Roxane Martel-Perron. Les délégués étaient répartis au sein de différents comités ou organismes de l’ONU. Tous les échanges se faisaient en anglais. L’objectif ultime consistait à aboutir à des résolutions semblables à celles produites aux Nations unies. «Des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni avaient des prises de position fermes, explique Guillaume Leahy. En comparaison, le Sénégal était un peu plus effacé. Mais cela n’a pas empêché tous nos délégués de prendre la parole et de faire des présentations en comité.»
Les comités dont faisaient partie les délégués représentant Cuba se sont penchés notamment sur les droits des peuples autochtones d’Amérique latine et sur le terrorisme nucléaire. Les représentants du Sénégal, eux, ont abordé en comité des thèmes tels que l’Union africaine et le Programme de développement de l’ONU. «La simulation permet de développer concrètement des capacités de négociation en contexte interculturel, d’approfondir ses connaissances personnelles en relations internationales, de même que de découvrir l’univers de la diplomatie internationale, explique Roxane Martel-Perron. L’expérience vécue permet d’apporter une vision et une compréhension des schèmes et notions d’ordinaire très théoriques.» Un élément clé dans la préparation de cette délégation a certes été la rencontre avec le consul de Cuba à Montréal. «Il nous a été d’une aide précieuse, dit-elle, en nous faisant voir les problématiques avec une perspective cubaine.»