«Les établissements universitaires sont fermement convaincus que l’application des principes de bonne gouvernance ne sera efficace que si elle est modulée en fonction des valeurs, des traditions et de la culture propres à chacun des établissements, comme le recommandent les auteurs du Rapport du groupe de travail sur la gouvernance des universités du Québec de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP). La voie législative ne permet pas d’atteindre ce but», fait valoir la CREPUQ dans un communiqué. La CREPUQ souligner que les établissements universitaires adhèrent sans réserve aux principes reconnus de bonne gouvernance et de reddition de comptes. Un conseil d’administration efficace, diversifié et composé de membres compétents et en majorité indépendants, trois comités du conseil obligatoires et une reddition de comptes complète et transparente sont autant d’objectifs, parmi d’autres, que partagent les établissements universitaires. Ces derniers entendent d’ailleurs poursuivre la mise en œuvre des meilleures pratiques de gouvernance qui évolueront au cours des années à venir.
«Au moment où d’autres sociétés, notamment en Europe, tentent avec beaucoup de difficulté de faire évoluer leur propre système dans le sens de l’autonomie et de la décentralisation, le Québec amorce un mouvement inverse, alors que rien ne démontre que cette approche soit de nature à favoriser la qualité de la recherche et de l’enseignement universitaires, l’accessibilité aux études supérieures, ni même une plus saine gestion des fonds publics. Le cadre législatif proposé par le gouvernement, loin de proposer une approche moderne et responsable, porte atteinte à la gestion universitaire et ne pourra qu’affaiblir la gouvernance des universités», a fait valoir la présidente du Conseil d’administration de la CREPUQ, Heather Munroe-Blum, principale et vice-chancelière de l’Université McGill.