Après avoir obtenu son baccalauréat en arts visuels de l’Université en 1975, Ginette Masson a commencé sa carrière comme graphiste à la Direction des affaires étudiantes. Elle a ensuite travaillé pendant 14 ans au journal Au fil des événements où l’ensemble de la publication était conçu et dessiné à la main sur de grandes feuilles quadrillées. Puis, elle a été coordonnatrice des impressions spécialisées au Service de reprographie. Tout comme Ghislaine Trempe, l’informatique a changé complètement ses méthodes de travail. «Par la force des choses, j’ai dû, à un moment donné, réapprendre mon métier au complet», résume-t-elle. Autres tâches, autres visions du changement: Jean-Claude Dessailliers a ainsi vu l’Université s’internationaliser au fil des ans. À son arrivée en fonction comme conseiller en relation d’aide au Service des résidences au début des années 1970, les étudiants étrangers provenaient d’une vingtaine de pays. Aujourd’hui, ils arrivent d’environ 80 pays.
Un grand ensemble
Autre membre du personnel à célébrer sa retraite: Jean-Baptiste Sérodes, professeur au Département de génie civil depuis 1979 et qui a occupé, entre autres tâches administratives, celle de doyen de la Faculté des sciences et de génie de 2002 à 2007. «Les étudiants d’aujourd’hui sont beaucoup plus autonomes qu’autrefois dans les cours. Ils sont d’une certaine façon beaucoup moins soumis au professeur», répond-il quand on lui demande de parler des changements survenus au cours de sa carrière en enseignement. Pour sa part, Louise Beaulac-Baillargeon, professeure à la Faculté de pharmacie depuis le milieu des années 1970, a énormément apprécié la liberté d’action dont elle a joui au cours de toutes ces années passées à l’Université. «La liberté universitaire, constate cette spécialiste en matière de médication, de grossesse et d’allaitement, c’est comme si on était une petite entreprise au sein d’un grand ensemble.»
Fait intéressant, tous ces retraités partagent un point en commun, celui de ne pas avoir vraiment quitté l’Université, les uns pour le travail et les autres pour les loisirs. C’est le cas de Louise Beaulac-Baillargeon, toujours professeure associée à la Faculté de pharmacie, et de Jean-Baptiste Sérodes, qui dirige encore quelques étudiants au doctorat. Pour sa part, Ghislaine Trempe continue de fréquenter assidûment le PEPS et compte s’inscrire à l’Université du 3e âge, tandis que Ginette Masson est bénévole à l’Association des diplômés et à l’Association des retraités de l’Université Laval.