
Les 12 premiers finissants en génie des eaux se sont réunis, le temps d'une photo, aux chutes de la Chaudière, près de Québec.
— Marc Robitaille
Laval est la seule université à offrir la formation en génie des eaux au Québec. Son contenu en sciences pures est plus important que celui d’une formation classique en génie. Contrairement aux autres programmes d’ingénierie, celui-ci attire, en proportion, beaucoup plus de femmes. Sur les 12 étudiants de la première cohorte, 5 sont des femmes. «Cette proportion est exceptionnelle pour un programme d’ingénierie, souligne Christian Bouchard. Cela dénote l’intérêt des femmes pour les enjeux environnementaux.» Mentionnons, par ailleurs, que 74 étudiantes et étudiants, en plus de la première cohorte, sont présentement inscrits dans ce programme.
Le futur ingénieur des eaux reçoit une formation multidisciplinaire. Elle lui permettra de concevoir des procédés ou des ouvrages dans une optique de développement durable. «L’ingénieur des eaux fait un travail appliqué, explique le professeur Bouchard, il demeure fondamentalement un ingénieur. Mais, en plus, il a le souci de tenir compte d’aspects moins techniques, comme la préservation de l’environnement.» En ce sens, son travail se fera en collaboration avec des professionnels, qu’ils soient en biologie, en chimie, en économie, en politique ou en droit.
Sur le marché du travail, les diplômés pourront offrir leurs services tant aux agences gouvernementales, comme le ministère de l’Environnement ou Hydro-Québec, qu’aux firmes de consultants du domaine environnemental. La plupart de ces firmes ont des activités dans le domaine hydrique. Les fournisseurs d’équipements, notamment en traitement des eaux usées, sont une autre avenue possible. Selon Christian Bouchard, le travail ne manquera pas dans les années à venir, au Québec comme à l’étranger. «La situation de l’eau a tendance à se dégrader, dit-il. Au Canada, le problème est causé par les changements climatiques et l’urbanisation. À l’échelle mondiale, plus d’un milliard de personnes n’ont pas un accès suffisant à l’eau potable.»