
À l’image de son projet final de maîtrise, Martin Côté a mené une partie de ses études de deuxième cycle loin de Québec. En 2007, il effectue un stage de près de six mois au Centre national d’études spatiales en France. Sa principale tâche consiste à valider un nouveau logiciel capable de prédire le comportement des matériaux composites sous l’effet d’une force. «Le but ultime est de remplacer les nombreuses pièces en métal de la fusée européenne Ariane 5 par des pièces plus légères faites de matériaux composites, indique-t-il. La fusée consommera moins de carburant et les coûts seront réduits.»
À l’été 2008, Martin Côté franchit à nouveau l’Atlantique. Cette fois, il va en Allemagne, plus précisément à Brême, chez l’avionneur Airbus. Pendant quatre mois, il étudie les déplacements du centre de gravité du nouvel avion de transport militaire A400M lors des phases de vol. «La position du centre de gravité est cruciale pour la stabilité de l’avion en vol, souligne-t-il. Le simple remplissage des réservoirs à essence déplace le centre de gravité parce que le poids de l’avion se trouve modifié.»
Bachelier en génie mécanique, Martin Côté a choisi de faire sa maîtrise à Laval à cause du Groupe aérospatial (GAUL). Ce regroupement d’étudiants est le seul au Québec à concevoir et construire des fusées expérimentales. «Je projetais depuis longtemps de construire des fusées, raconte-t-il. Je me suis investi durant six mois dans le GAUL où j’ai beaucoup appris, notamment sur la structure d’une fusée et la procédure de lancement.»
Ce dernier ne prévoit pas faire d’études doctorales. À court terme, il enrichira son expertise en aérospatiale par un stage de deux mois, cet été, à l’Université internationale de l’espace. Il suivra sa formation au NASA Ames Research Center en Californie. Dès qu’il le pourra, Martin Côté a également l’intention de passer son brevet de pilote. «J’en rêve, dit-il, depuis mon stage chez Airbus.»
Fasciné depuis son jeune âge par l’espace, Martin Côté a pour objectif de faire carrière dans le domaine spatial, d’abord comme concepteur de fusées ou d’avions spatiaux, ensuite comme entrepreneur en conception de pièces, de matériaux ou de petits moteurs. «Mais à plus long terme, ajoute-t-il, j’aimerais que mon entreprise soit orientée vers le tourisme spatial. Et à long, long terme, pourquoi pas, contribuer à envoyer des gens vers la Lune!»