Les partenariats stratégiques étaient à l’ordre du jour de la première rencontre annuelle du Conseil franco-québécois de coopération universitaire (CFQCU) tenue les 23 et 24 septembre au pavillon La Laurentienne. Les autres thèmes au programme ont été la définition de grandes orientations, la mobilité professorale, l’arrimage France-Québec en matière de formation, la reconnaissance professionnelle et la gouvernance universitaire. Plus de 200 responsables de la coopération universitaire entre le Québec et la France étaient présents à la rencontre. Une majorité était constituée de présidents, de vice-présidents et de directeurs d’une centaine d’établissements d’enseignement français. Des vice-recteurs représentaient Laval et six autres universités québécoises.
Créé en juillet dernier, le Conseil remplace le Centre de coopération interuniversitaire franco-québécoise (CCIFQ). Il est composé de 14 membres, dont 8 représentants d’universités. Les 6 autres proviennent de ministères actifs en enseignement et en coopération. Le coprésident québécois du Conseil est Edwin Bourget, vice-recteur à la recherche et à la création à l’Université Laval. Le Conseil aura un budget annuel de 700 000 $, soit une contribution de 350 000 $ de chacun des gouvernements.
«Les membres de l’ancien CCIFQ se plaignaient du fait que la coopération n’évoluait plus beaucoup au niveau des grandes orientations et que beaucoup d’argent était mis dans la gestion de la coopération au détriment des projets eux-mêmes, soutient Nicole Lacasse. De plus, les centres de décision étaient loin des bénéficiaires.» Selon elle, les échanges qui se sont déroulés durant deux jours serviront d’assise aux grandes orientations que le CFQCU est en train de définir afin de redynamiser la coopération universitaire. «La coopération, indique-t-elle, est en train de s’actualiser afin d’avoir des programmes qui collent davantage aux besoins des universités. Le but est de créer une structure beaucoup plus légère, et que les universités aient leur mot à dire.»
Selon Nicole Lacasse, tant les participants français que québécois sont sur la même longueur d'onde en ce qui concerne des formations innovantes comme le développement de programmes conjoints à double diplôme, la création de consortiums de formation et l’offre de programmes entièrement en ligne. La reconnaissance de la formation universitaire suivie dans un autre pays, dans un contexte de mobilité professionnelle, est un autre enjeu commun. «Il y a, dit-elle, des problèmes d’arrimage entre le Québec et la France pour reconnaître des formations dans des domaines comme la santé, le droit et l’ingénierie.»